Ayesha Verrall

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Ayesha Verrall
Illustration.
Ayesha Verrall, en 2023.
Fonctions
Ministre néo-zélandaise de la Santé
En fonction depuis le
(1 an, 3 mois et 25 jours)
Premier ministre Chris Hipkins
Gouvernement Hipkins
Prédécesseur Andrew Little
Ministre de la Recherche, de la Science et de l'Innovation
En fonction depuis le
(1 an, 11 mois et 12 jours)
Premier ministre Jacinda Ardern
Chris Hipkins
Gouvernement Ardern
Chris Hipkins
Prédécesseur Megan Woods
Ministre de la réponse au Covid-19

(7 mois et 18 jours)
Premier ministre Jacinda Ardern
Chris Hipkins
Gouvernement Ardern
Chris Hipkins
Prédécesseur Chris Hipkins
Successeur Poste supprimé
Ministre des Personnes âgées

(2 ans, 2 mois et 26 jours)
Premier ministre Jacinda Ardern
Chris Hipkins
Gouvernement Ardern
Chris Hipkins
Prédécesseur Tracey Martin
Successeur Ginny Andersen
Ministre de la Sécurité alimentaire

(1 an, 7 mois et 8 jours)
Premier ministre Jacinda Ardern
Gouvernement Ardern
Prédécesseur Damien O'Connor
Successeur Meka Whaitiri
Membre de la Chambre des représentants de Nouvelle-Zélande
En fonction depuis le
(3 ans, 7 mois et 9 jours)
Élection 17 octobre 2020
Législature 53e
Biographie
Nom de naissance Ayesha Jennifer Verrall
Date de naissance
Lieu de naissance Invercargill (Nouvelle-Zélande)
Nationalité Néo-zélandaise
Parti politique Parti travailliste
Diplômée de Université d'Otago
London School of Hygiene and Tropical Medicine
Université de l'Alabama

Ayesha Verrall, née en 1979 à Invercargill, est une médecin, chercheuse et femme politique néo-zélandaise.

Depuis 2020, elle est députée et titulaire de plusieurs fonctions ministérielles (Sécurité alimentaire ; Personnes âgées ; Recherche, Sciences et Innovation ; réponse au Covid-19 et Santé) au sein des cabinets Ardern et Hipkins[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et études[modifier | modifier le code]

Fille de Lathee et Bill Verrall, elle passe son enfance à Te Anau. Sa mère, qui a grandi aux Maldives, a été la première personne de la région à réussir les examens d'entrée de l'université de Cambridge dans sa matière, l'anglais, et à étudier en Nouvelle-Zélande grâce à une bourse[2],[3]. Ayesha Verrall porte le prénom de sa grand-mère, morte quand elle avait deux ans[4].

Elle étudie à l'université d'Otago, où elle obtient un bachelor en médecine, puis un autre en chirurgie en 2004[5]. En 2001, elle préside l'association des étudiants de cette université puis co-gère, en 2003, le New Zealand Medical Student Journal (Journal des étudiants en médecine néo-zélandais)[2],[3],[6].

Par la suite, Ayesha Verrall suit une formation en médecine tropicale, en bioéthique et en santé internationale au Royaume-Uni, à Singapour et au Pérou[7]. Elle obtient un MSc de la London School of Hygiene and Tropical Medicine et un diplôme en médecine tropicale et en hygiène de l'université de l'Alabama, par le biais de l'Institut Gorgas (en) à Lima (Pérou)[8],[9].

En 2018, elle achève un doctorat en épidémiologie de la tuberculose à l'université d'Otago, en collaboration avec l'université Padjadjaran (Indonésie) et l'université Radboud de Nimègue (Pays-Bas)[8],[10].

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Avant d'entrer en politique, Ayesha Verrall est maître de conférences à l'université d'Otago, au sein du département de pathologie et de médecine moléculaire. Elle a enseigné la microbiologie et conduit des recherches sur l'épidémiologie de la tuberculose, l'immunologie et les interactions hôte-pathogène[8].

Elle est également médecin spécialiste des maladies infectieuses au Conseil de santé du district de Capital and Coast à Wellington. Elle est élue membre de son conseil d'administration en 2019. Représentant le Parti travailliste, elle est nommée par le ministre de la Santé, David Clark (en), comme vice-présidente. Elle a également fourni des conseils au gouvernement sur les vaccins, l'émergence et la prévention des maladies[11]. Au cours de l'épidémie de rougeole de 2019-2020 en Nouvelle-Zélande, elle plaide en faveur d'une approche plus stratégique, afin d'allouer davantage de fonds et de ressources gouvernementales pour augmenter les taux de vaccination, ainsi que pour prévenir de futures apparitions de l'épidémie[12].

En mars 2020, pendant la pandémie de Covid-19, elle appelle le gouvernement néo-zélandais à améliorer d'urgence ses bases de données sur la propagation de la maladie, en étendant les critères de test au-delà des personnes malades et en augmentant les tests de laboratoire, ainsi que les capacités de recherche des cas contacts[13]. À l'époque, le ministère de la Santé recherchait les contacts de 50 personnes par jour ; Ayesha Verrall demande pour sa part que jusqu'à 1 000 personnes soient tracées chaque jour, en augmentant le nombre d'employés dans les unités de santé publique, les centres d'appels centraux et en investissant dans une technologie qui pourrait rendre le processus de recherche des contacts instantané[14].

Par la suite, elle est chargée par le ministère de fournir un audit indépendant de son programme de recherche des cas contacts[15]. Le rapport est initialement soumis au ministère début avril et rendu public le 20 du même mois, afin de donner au gouvernement le temps de répondre et de mettre en œuvre certaines des recommandations préconisées[16],[17]. Cet audit identifie des lacunes, estimant que le secteur de la santé néo-zélandais était « en sous-effectif et manquait de cohésion »[18], n'ayant pu retracer que 185 cas[4]. Les douze unités de santé publique « décentralisées » du pays ont en effet rendu difficile la coordination des systèmes de données à l'échelle nationale et ont ralenti le processus de prise de contact avec ces personnes. Cependant, le ministère a mis au point un système automatisé et national de recherche des cas contacts, qui n'avait pas encore été déployé au moment de l'audit conduit par Ayesha Verrall[19]. Même si cette dernière considère que la politique de recherche des cas contacts du gouvernement était bonne, son évolutivité restait selon elle un problème[19]. Le ministère accepte ses recommandations et commence à les mettre en œuvre, ainsi qu'à améliorer et déployer son système national automatisé de recherche des cas contacts, alors que le pays initie des mesures de verrouillage moins strictes de circulation à partir du 28 avril[17],[20]. En juin 2020, Ayesha Verrall est invitée par l'Organisation mondiale de la santé à partager son rapport d'audit, présenté comme un exemple de bonne pratique[21],[22].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Le cabinet Ardern en novembre 2020 ; Ayesha Verrall est en haut à gauche.

En juin 2020, la candidature d'Ayesha Verrall aux élections législatives d'octobre est annoncée[23]. Figurant en 17e position de la liste du Parti travailliste, elle est assurée de siéger[24],[25],[26].

Alors que le Parti travailliste remporte le scrutin, elle est élue députée[27],[28]. Elle devient ministre au sein du cabinet Ardern, chargée de la Sécurité Alimentaire et des Personnes âgées. Elle est aussi ministre associée de la Santé et ministre associée de la Recherche, des Sciences et de l'Innovation[29],[30].

Distinctions et reconnaissance[modifier | modifier le code]

Elle est membre du Royal Australasian College of Physicians (en).

Le prix Verrall, accordé par le New Zealand Medical Student Journal (Journal des étudiants en médecine néo-zélandais), porte son nom. Il rend hommage à ses efforts afin d'obtenir des financements pour le journal en 2003[31],[6].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Lesbienne, elle est mère d'une fille[4].

En 2020, avec Kiri Allan et Grant Robertson (en), il s'agit de l'une des personnalités ouvertement LGBT du gouvernement Ardern, lequel est donc présenté comme le plus ouvert sur le sujet dans l'histoire du pays[32].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Hon Dr Ayesha Verrall », sur www.parliament.nz (consulté le )
  2. a et b (en) John Gibb, « 'Reason to hope' in face of workplace bullying », Otago Daily Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a et b John Gibb, « Natural immunity: solving a Tb mystery », Otago Daily Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. a b et c (en) Nikki Macdonald, « The story behind the doctor pushing for better Covid-19 contact tracing », sur Stuff, (consulté le )
  5. (en) « Ayesha Verrall », sur Career Development Centre | otago.ac.nz (consulté le )
  6. a et b (en) « History », sur New Zealand Medical Student Journal (consulté le )
  7. (en) John Gibb, « Graduate funded for Tb study », Otago Daily Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. a b et c (en) « Dr Ayesha Verrall | Division of Health Sciences », sur otago.ac.nz (consulté le )
  9. (en) « Dr Ayesha Verrall | Centre for International Health », sur otago.ac.nz (consulté le )
  10. (en) Welasari Welasari, Utang Suwaryo, Leo Agustino et Affan Sulaeman, « Recruitment and Selection of Head Department (In West Java Province's Government of Indonesia) », The International Insttute of Knowledge Management,‎ (ISBN 978-955-3605-36-8, DOI 10.17501/2357268x.2019.6102, lire en ligne)
  11. (en) « CCDHB Board Members » (consulté le )
  12. (en) Ruby Macandrew, « Concerted effort needed to increase measles vaccinations and prevent further outbreaks – expert », sur Stuff, (consulté le )
  13. (en) « Doctors warn of blind spot in Government's COVID-19 response plan », Newshub,‎ (lire en ligne)
  14. (en) « Location rules out nurse's bid to join contact tracing team », sur Otago Daily Times Online News, (consulté le )
  15. « Rapid Audit of Contact Tracing for COVID-19 in New Zealand », ministère néo-zélandais de la Santé, (consulté le )
  16. (en) Isaac Davison et Kirsty Johnston, « Covid 19 coronavirus: Scientists sound level 3, contact tracing alarm bells », NZ Herald,‎ (ISSN 1170-0777, lire en ligne, consulté le )
  17. a et b (en) « Coronavirus: Dr Bloomfield announces advancements in contact tracing », Newshub,‎ (lire en ligne)
  18. (en) « Contact tracing audit exposes significant shortcomings in health system », Newshub,‎ (lire en ligne)
  19. a et b (en) « Dr Ayesha Verrall cautiously optimistic about contact tracing improvements », sur RNZ, (consulté le )
  20. (en) Toby Manhire, « NZ to exit alert level four after Anzac weekend, Jacinda Ardern reveals », sur The Spinoff, (consulté le )
  21. (en) « Covid-19 adviser Ayesha Verrall to be candidate for Labour Party », sur RNZ, (consulté le )
  22. (en) « Covid 19 coronavirus: Meet Ayesha Verrall - the intrepid specialist who pushed Govt on contact-tracing », sur NZ Herald (consulté le )
  23. (en) « Dr Ayesha Verrall », sur NZ Labour Party (consulté le )
  24. « Live updates, June 15: Ayesha Verrall bound for parliament as Labour releases election list », The Spinoff,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  25. (en) « Labour reveals fresh-faced party list for 2020 », Stuff,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  26. (en) Marc Daalder, « The Sure Things: Ayesha Verrall », Newsroom,‎ (lire en ligne, consulté le )
  27. Zane Small et Madison Reidy, « NZ Election 2020 - Winners and losers: Chris Luxon a victory for National but Labour flips flood of seats red », Newshub,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  28. « 2020 General Election and Referendums - Preliminary Count Successful Candidates », Commission électorale (consulté le )
  29. (en) « New Labour MP Dr Ayesha Verrall straight into Cabinet », Radio New Zealand,‎ (lire en ligne, consulté le )
  30. (en) « Ministerial List for Announcement on Monday » [archive du ], département du Premier ministre et de son cabinet, (consulté le )
  31. (en) « Verrall Award », sur New Zealand Medical Student Journal (consulté le )
  32. (en) « Jacinda Ardern appoints most diverse cabinet in New Zealand history », sur Financial Times (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]