Auguste Boyer

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Auguste Boyer
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Conjoint
Marie-Jeanne Boyer
Autres informations
Distinction

Auguste Boyer, né le et mort en 1995, est un ancien garde du camp des Milles, une ancienne usine de briques et de tuiles transformée en camp de déportation durant la Seconde Guerre mondiale, connu pour avoir sauvé des déportés.

Biographie[modifier | modifier le code]

Auguste Boyer est garde au camp des Milles à partir du printemps de 1942. Au mois d'août de la même année, le camp est utilisé pour regrouper les personnes arrêtées avant d'être envoyés au camp de Drancy puis vers les camps de concentration[1].

Alors que les autorités du camp établissent des listes de prisonniers à transférer à Drancy, Auguste Boyer décide de cacher les membres d'une famille juive ; la mère et ses trois enfants (le père étant à ce moment-là hospitalisé à Alès)[2].

Sur son dos, il fait descendre les enfants un à un par le passage d'un monte-charge désaffecté qui débouche sur un tunnel sans issue. Durant la nuit, il parvient à ouvrir une brèche à travers le mur d'enceinte et conduit la famille à l'entrepôt de l'ancienne usine où elle reste cachée jusqu'à ce que tous les convois de déportés soient partis[1],[2].

Par la suite, durant une de ses patrouilles le long des barbelés du camp, il montre aux enfants comment s'échapper puis, avec la complicité de sa femme, recueille la famille chez lui avant qu'elle rejoigne le père à Alès[1].

Auguste Boyer et sa femme Marie-Jeanne Boyer (née Constant) sauvent au total 23 personnes de la déportation[3].

En septembre 1942, avec trois autres gardiens, Auguste Boyer est suspendu de ses fonctions[1]. Il sera arrêté et torturé par la Gestapo, sans parler, avant d'être relâché[2].

Distinctions et hommages[modifier | modifier le code]

Le , Auguste Boyer reçoit, avec sa femme, le titre de Juste parmi les nations[2].

Une école élémentaire à Aix-en-Provence porte son nom[3],[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Office national des combattants et des victimes de guerre (En partenariat avec l’Institut Yad Vashem Jérusalem et le Comité français Yad Vashem.), Les « Justes parmi les Nations » de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, 231 p. (lire en ligne [PDF]), p. 43-44.
  2. a b c et d Comité Français pour Yad Vashem, « Dossier n°2163 - Juste(s) », sur yadvashem-france.org, (consulté le ).
  3. a et b Lea Desportes, « Le camp des Milles, lieu et plaidoyer contre l’oubli et l’ignorance », sur L'Humanité, (consulté le ).
  4. « Ecole élémentaire Auguste Boyer », sur Ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]