Atelier Wicar

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Atelier Wicar
Histoire
Fondation
1837
Statut
Type
École d'art
Fondateur
Site web
Localisation
Pays
Campus
via del Vantaggio
Ville

L'atelier Wicar est un lieu d'accueil d'artistes en résidence en Italie, dans la ville de Rome. Il appartient à la ville de Lille qui l'a reçu en legs du chevalier Jean-Baptiste Wicar, en 1837.

Historique[modifier | modifier le code]

En 1800, Jean-Baptiste Wicar s'établit définitivement en Italie et, à partir de 1809, à Rome. À sa mort, en 1834, il lègue à la Société des sciences, de l'agriculture et des arts de Lille et à la ville de Lille une très importante collection de dessins, aujourd'hui conservée au palais des Beaux-Arts de Lille, et l'atelier qu'il s'était fait construire en 1825, via del Vantaggio, près de la Piazza del Popolo, qu'il destinait à l'hébergement de deux ou trois pensionnaires boursiers choisis par la Ville de Lille pendant quatre ans. Ce projet est adossé à une fondation, l'œuvre pie Wicar, dotée du produit de la vente aux enchères de sa collection de peintures et autres biens meubles et immeubles, dont la gestion, comme celle de l'immeuble de la via del Vantaggio, est confiée à une congrégation religieuse, les Pieux Établissements français à Rome[1]. Le lieu de résidence comprend un atelier sous verrière, un bureau et une chambre.

Le legs est reçu par les institutions lilloises en 1837. Toutefois, Wicar avait également accordé un droit d'occupation à quelques amis et l'atelier ne sera effectivement rendu disponible pour accueillir des pensionnaires que 25 ans plus tard, en 1862.

Les candidats doivent être nés à Lille et être âgés de moins de 31 ans au moment de l'ouverture des concours, dans trois spécialités : la peinture, la sculpture et l'architecture. Les lauréats bénéficient d'une bourse annuelle versée par la fondation pendant quatre ans, abondée par la ville de Lille qui prend également en charge les frais de route. Chaque année, les pensionnaires doivent envoyer au maire de Lille les travaux qu'ils ont exécutés, lesquels sont exposés dans les musées de la ville. Ce système est resté en vigueur jusqu'à la veille de la Seconde Guerre mondiale, en 1939.

Le dispositif n'est réactivé qu'en 1991. Mais, pour des raisons financières, les résidences sont ramenées à des périodes de trois à six mois, la fondation n'étant plus en mesure de couvrir les frais de séjour. Actuellement, les séjours, en partie financés par des mécènes privés, sont d'une durée de trois mois.

Artistes résidents de la première période[modifier | modifier le code]

Cette liste est tirée de la Société des sciences, de l'agriculture et des arts de Lille[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Legs fait à la société par feu Monsieur le Chevalier Wicar, Société des sciences, de l'agriculture et des arts de Lille, 1836.
  2. [PDF] Source de référence de la liste des résidents sur societe-sciences-agriculture-arts-lille.fr.
  3. Hippolyte Verly, Essai de biographie lilloise contemporaine, 1800-1869 : augmenté d'un supplément et accompagné de notes historiques et bibliographiques, Lille, Six-Horemans, coll. « Leleu, libraire, rue du curé Saint-Etienne, 11 », , 250 p. (lire en ligne), p. 235.
  4. « Le temple de Vesta à Rome, 1877 », notice no 000PE020575, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  5. Notice no IA59002126, « église du Sacré-Cœur à Lomme », notice no IA59002125, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture. Détruit.
  6. Conseil municipal de Lille - 20 avril 1904 - Don au musée par Mme veuve Santerre.
  7. Prosper Santerre, Vue de la chaire de la basilique Saint-Clément à Rome.
  8. Notice no IA59002744,« groupe scolaire (partie) à Landas », notice no IA59002751, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  9. proantic.com.
  10. archivesdufolk59-62.blogspot.com.
  11. Mort pour la France en avril 1915.
  12. [PDF] Au titre de l'année scolaire 1907-1908, la ville de Ville lui octroie un subside.
  13. « chapelle Sainte-Jeanne d'Arc à Gennevilliers », notice no IA00118736, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Alain Gérard, L’œuvre pie Wicar ou de la difficulté d’être généreux, Société des sciences, de l'agriculture et des arts de Lille, 2002 ([PDF] en ligne).

Lien externe[modifier | modifier le code]