Antonio Rubio de Rueda

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Antonio Rubio de Rueda
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Antonio Rubio, lat. Ruvius, né à La Roda en , mort à Alcalá de Henares le , est un jésuite et philosophe espagnol.

Biographie[modifier | modifier le code]

Entré dans la Province de Tolède le , il passa ensuite en 1576 à celle de Nouvelle-Espagne, où il fit la profession des quatre vœux le . Il était docteur de l'Université royale et pontificale du Mexique, et enseigna pendant 6 ans la philosophie et 16 ans la théologie à Mexico. Il retourna en 1599 en Espagne pour imprimer ses œuvres, où il résida au collège d'Alcalá de Henares, où il mourut en 1615. Dès son retour, il fut toutefois envoyé en 1599 comme procurateur de sa province à Rome. Son œuvre eut un grand rayonnement (il fait partie des quelques scolastiques que cite René Descartes pour son enseignement.[1] Ses ouvrages figurent parmi les best-sellers de la scolastique jésuite de la première génération, ayant été édités plus de 50 fois entre 1603 et 1644 : Logique (1603 ; 18 éditions entre 1603 et 1641), Physique (1605, 12 éditions), De ortu et interitu (1609, 7 éditions), De Anima (1611, 8 éditions), et De cœlo et mundo (1617 à titre posthume, 9 éditions). Au niveau de la logique et de la psychologie, ces traités de Rubio sont souvent bien plus complets et subtils que ceux des Conimbricenses, en général plus étudiés. Sa logique comprend par exemple un très complet Tractatus de nominum analogia (intégré au Commentaire sur les catégories).

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Logica mexicana, sive Commentarii in Universam Aristotelis Logicam (Coloniæ Agrippinæ, 1605) ; (Parisiis, 1615) ; Logica mexicana, hoc est commentarii breviores et maxime perspicui in universam Aristotelis dialecticam (Lugduni, 1620) ; (Brixiæ, 1626). Une autre version sous le titre de Commentarii in universam Aristotelis dialecticam, magnam et parvam, una cum dubiis et quæstionibus hac tempestate circa utramque agitari solitis (Compluti, 1603) ; (Compluti, 1610).
  • Poeticarum institutionum liber variis ethnicorum christianorumque exemplis illustratus, ad usum studiosæ iuventutis (Mexici, 1605).
  • Commentarii in libros Aristotelis de Anima cum quæstionibus agitari solitis (editio princeps : Alcala, 1611; autres éditions : Köln, 1613 ; Lyon, 1613 ; Madrid, 1616 ; Lyon, 1620 ; Brescia, 1626).
  • Commentarii in libros Aristotelis de physico auditu seu Auscultatione (Madrid, 1605) ; (Valentiae, 1606) ; (Lugduni, 1611) ; (Compluti, 1613) ; (Lugduni, Pillehotte, 1620) ; (Lugduni, 1640).
  • Commentarii in libros Aristotelis de cœlo et mundo, Madrid, 1615 ; Köln, 1617 ; Lyon, Jean Pillehotte, 1620.
  • Commentarii in libros Aristotelis de ortu et interitu rerum naturalium, seu de generatione et corruptione, Matriti, 1609 ; Madrid, 1615 ; Coloniæ, 1619 ; Lugduni, Pillehotte, 1620 ; Brixiæ, 1626.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Camilo Falcón de Gyvés, El P. Antonio Rubio S.J. (1548-1615). Sus comentarios a los libros De Anima de Aristóteles, Mexico,  ;
  • Ignacio Osorio Romero, Antonio Rubio en la filosofia novohispana, Ciudad del Mexico, UNAM, (ISBN 978-9-68-360730-0) ;
  • Walter Redmond, « La Logica mexicana de Antonio Rubio: una nota historica », Diánoia, vol. 28,‎ , p. 309-330 ;
  • Domingo Henares, « La logica mexicana del Rodense Antonio Rubio », Al-Basit. Revista de Estudios Albacetenses X/14 (1984), 42 p. ;
  • Ismael Quiles, « Lógica y ciencia en la Lógica mexicana de Rubio », Quipù. Revista latinoamericana de historia de las ciencias y tecnología, vol. 1,‎ , p. 55-82 ;
  • Mauricio Beuchot, « Los tópicos dialógicos en la Logica Mexicana (1605) de Antonio Rubio », Philosophica, vol. 14,‎ , p. 109-118 ;
  • Mauricio Beuchot, « El tema de las falacias en la Lógica Mexicana (1605), de Antonio Rubio », Saber Novohispano, vol. 2,‎ , p. 137-145 ;
  • Leen Spruit, Species intelligibilis, vol. II, Leiden, , p. 311-314 ;
  • Mauricio Beuchot, « Some Examples of Logic in New Spain (Sixteenth-Eighteenth Century) », dans Ignacio Angelelli, María Cerezo, Studies on the History of Logic, Berlin-New York, , p. 215-228 (220-221) ;
  • Walter Redmond, « Philosophy versus Concern for Indians: A Jesuit's Inner Struggle », The Modern Schoolman, vol. 75,‎ , p. 329-336 ;
  • Earline Jennifer Ashworth, « Antonius Rubius on Objective Being and Analogy : One of the Routes from Early Fourteenth-Century Discussions to Descartes's Third Meditation », dans Stephen Brown, Meeting of the Minds. The Relations between Medieval and Classical Modern European Philosophy, Turnhout, , p. 43-62 ;
  • Antonella Romano, « Prime riflessioni sull'attività intellettuale dei Gesuiti ai tempi di Claudio Acquaviva. L'impossibile dialogo tra Roma, Spagna e Nuovo Mondo ? », dans Romano, Antonella; Broggio, Paolo; Cantù, Francesca; Fabre, Pierre-Antoine, I gesuiti ai tempi di Claudio Acquaviva. Strategie politiche, religiose e culturali tra Cinque e Seicento, Brescia, Morcelliana, , p. 261-285 ;
  • Antonella Romano, « Arpenter la "vigne du Seigneur" ? Note sur l'activité scientifique des jésuites dans les provinces extra-européennes (XVIe – XVIIe siècles) », Archives internationales d'histoire des sciences, vol. 52, no 148,‎ , p. 73-101 ;
  • O. Robles, « Rubio, Antonio », dans New Catholic Encyclopedia, Detroit, Thomson Gale, , 2e éd. (lire en ligne), p. 399 ;
  • H. Hattab, « Rubius, Antonius (Rubio, Antonio) (1548–1615) », dans L. Nolan, The Cambridge Descartes Lexicon, Cambridge, Cambridge University Press, (DOI 10.1017/CBO9780511894695.225), p. 660-661.

Liens externes[modifier | modifier le code]