André Challe

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 André Challe
Nom de naissance André Hubert Léon Challe
Naissance
Grenoble (Isère)
Décès (à 82 ans)
Bourges (Cher)
Origine Drapeau de la France France
Arme Armée de terre
Grade Général de division
Conflits Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale

André Challe, né le à Grenoble (Isère) et mort le à Bourges (Cher), est un général de division et résistant français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Il est le fils de Léon Alexandre Challe, originaire d'Auxerre, sous-intendant militaire de 1re classe et de Marie Guiblin. Ses deux frères, le général Georges Challe (1864-1917) et le commandant Maurice Challe (1879-1916), sont morts pour la France au cours de la Première Guerre mondiale. Il se marie à Marie Imbert avec qui il a trois fils et deux filles.

Carrière militaire[modifier | modifier le code]

Sorti de Saint-Cyr en 1896, il sert notamment en Algérie française entre 1902 et 1906 puis au Tonkin entre 1906 et 1910 au sein du 1er régiment étranger puis des chasseurs à pied.

Au cours de la Première Guerre mondiale, commandant du 49e bataillon de chasseurs alpins, il est grièvement blessé le 31 mars 1916 à l'oeil gauche par balle et perd son oeil. Il est cité à l'ordre de l'armée et promu officier de la Légion d'honneur le 14 mai.

Promu général de brigade en mars 1933, il est placé dans la section de réserve en mars 1935.

Rappelé à l'activité au début de la Seconde Guerre mondiale en septembre 1939, il est promu général de division en décembre dans la section de réserve. Il commande le camp de La Courtine de mai à juin 1940. Après la capitulation française, il s’engage dans la Résistance. Chef militaire régional, sous le nom de « Shuster », du mouvement Libération-Nord pour le Cher, le Loiret, le Loir-et-Cher et l'Indre-et-Loire, il est arrêté par les Allemands en septembre 1943 et déporté à Buchenwald avec son fils Hubert. Ils sont libérés en avril 1945[1], Hubert meurt peu après sa libération.

Le général Challe reçoit la médaille de la résistance le 3 août 1946[2] et est élevé à la dignité de grand officier de la Légion d'honneur le 25 septembre « pour services de guerre exceptionnels »[3],[4], décoration remise par le général Koenig[5].

Engagement politique[modifier | modifier le code]

Il est tête de liste aux élections législatives de 1946 dans le Cher sous l'étiquette Union gaulliste ; sa liste ne recueille que 13% des voix et n'obtient aucun élu[6].

Fin de vie[modifier | modifier le code]

Il meurt à Bourges le .

André Challe et son épouse sont inhumés au cimetière des Capucins à Bourges.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Les premiers prisonniers politiques libérés de Buchenwald sont arrivés à Paris, Le Monde, 19 avril 1945.
  2. JORF n° 240 du 13 octobre 1946. Lire en ligne
  3. JORF n° 258 du 3 novembre 1946, p. 1577. Lire en ligne
  4. « Le général de division André Challe est élevé à la dignité de Grand Officier », France-Soir, 5 novembre 1946, p. 4. Lire en ligne
  5. Dossier de la Légion d'honneur du général Challe, base Léonore, image 13/44. Lire en ligne
  6. Éric Duhamel. De l’épée à la toge (Les officiers au Palais Bourbon de 1945 à 1962). In : Militaires en république, Éditions de la Sorbonne, 1999, (ISBN 9791035104887). Lire en ligne

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Cité dans Who's Who in France, J. Lafitte, 1959, p. 156.
  • Cité dans Jean-François Muracciole, Histoire de la Résistance en France, Puf, 1993, p. 32.
  • Cité dans André Martel, Histoire militaire de la France: De 1940 à nos jours, Puf, 1992, p. 135.
  • Cité dans Maurice Nicault, Le Berry dans la guerre, 1939-1945, Horvarth, 1986.
  • Cité dans Marc Toledano, Le Franciscain de Bourges, coll. « Leur aventure » no A215, J'ai lu, 1967.
  • Cité dans Andrès Pontoizeau, Dora-la-mort : de la résistance à la libération par Buchenwald et Dora, Cosor-Date, 1947.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]