Anbara Salam Khalidi

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Anbara Salam Khalidi
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Formation
Activités
Père
Salim Ali Salam (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Enfants
Usama al-Khalidi (en)
Tarif Khalidi (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Walid Khalidi (beau-fils)Voir et modifier les données sur Wikidata

Anbara Salam Khalidi, née le et morte en mai 1986, est une féministe, traductrice et auteure libanaise, qui a contribué de façon significative à l'émancipation des femmes arabes[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et études[modifier | modifier le code]

Anbara Salam Khalidi est née dans une éminente famille libanaise à Beyrouth en 1897[2],[3]. Elle est la fille de Salim Ali Salam (en), député au parlement ottoman et marchand, et la sœur du Premier ministre libanais, Saëb Salam[4]. Deux de ses frères ont servi en tant que ministres au Liban[5].

Elle reçoit une éducation moderne, et apprend le français. Elle et ses frères et sœurs étudient à l'université anglicane syrienne de Beyrouth, ancien nom de l'université américaine de Beyrouth[6]. De 1925 à 1927, elle étudie au Royaume-Uni[6].

Salim Ali Salam avec le roi Fayçal Ier d'Irak à Richmond Park, à Londres en 1925, avec le fils de Salim, Saëb Salam et ses filles Anbara et Rasha. Anbara porte un chapeau cloche et une jupe à mi-mollet, contrairement aux conventions sociales de Beyrouth à l'époque.

Militantisme féministe[modifier | modifier le code]

Après son retour à Beyrouth, elle rejoint le mouvement féministe[6]. Elle est la première femme musulmane au Liban à abandonner publiquement le voile en 1927, lors d'une conférence à l'université américaine de Beyrouth[2],[7]. Elle traduit l’Odyssée d'Homère et l’Énéide de Virgile en arabe[7],[6]. Ses mémoires sont publiées en 1978, sous le titre Jawalah fil Dhikrayat Baynah Lubnan Wa Filastin (Un tour des souvenirs du Liban et de Palestine)[5].

Dans ses mémoires, elle souligne aussi les effets négatifs des activités du souverain ottoman de SyrieJamal Pacha, sur sa famille et son enfance[8].

Vie personnelle et mort[modifier | modifier le code]

Anbara Salam épouse un éducateur palestinien, Ahmad Samih Al Khalidi (mort en 1951) en 1929[6],[9]. Il s'agit alors de son second mariage[10]. Il est le principal de l'université arabe de Jérusalem en Palestine mandataire[10]. Le couple s'établit à Jérusalem, puis à Beyrouth[6]. Elle meurt à Beyrouth en [7],[9].

Hommage[modifier | modifier le code]

Anbara Salam Khalidi fait l'objet d'un Google Doodle le , pour le 121e anniversaire de sa naissance[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Hussain Abdul Hussain, « Why Lebanon Matters », Now Lebanon,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  2. a et b « Memoirs of An Early Arab Feminist », Amazon (consulté le )
  3. Ussama Makdisi, Faith Misplaced : The Broken Promise of U.S.-Arab Relations : 1820-2001, PublicAffairs, , 432 p. (ISBN 978-1-58648-856-7, lire en ligne), p. 149
  4. « Saeb Salam », The Guardian,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. a et b Sarah Irving, « Memoir challenges stereotypes of Arab women », Electronic Intifada,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. a b c d e et f Joseph A. Kechichian, « Lebanon's lady of mettle », Gulf News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. a b et c « Biographical data », Salaam Knowledge (consulté le )
  8. Fruma Zachs, « Transformations of a Memory of Tyranny in Syria: From Jamal Pasha to ‘Id al-Shuhada’, 1914–2000 », Middle Eastern Studies, vol. 48, no 1,‎ , p. 73–88 (DOI 10.1080/00263206.2012.644459, lire en ligne, consulté le )
  9. a et b « Anbara Salam al Khalidi », CAMES (consulté le )
  10. a et b Philip Mattar, Encyclopedia of the Palestinians, Infobase Publishing, , 705 p. (ISBN 978-0-8160-6986-6, lire en ligne), p. 281
  11. « Anbara Salam Khalidi’s 121st Birthday », Google,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]