Anatole Bartholoni

Fonctions
Conseiller municipal de Paris; Saint-Thomas-d'Aquin
1880-1887
Albert Liouville (d) Ferdinand Duval
Conseiller général de la Seine
1880-1887
Député du Corps législatif; Troisième législature du Corps législatif (d); Deuxième circonscription de la Haute-Savoie
31 mai 1863 - 27 avril 1869
Conseiller général de la Haute-Savoie; Canton d'Abondance
1862-1871
Député du Corps législatif; Deuxième législature du Corps législatif (d); Deuxième circonscription de la Haute-Savoie
30 décembre 1860 - 7 mai 1863
Maire de Sciez
Naissance	22 août 1822; Versailles
Décès	8 novembre 1902 (à 80 ans); Château de Coudrée
Nationalité	française
Activités	Homme politique, ingénieur civil, homme d'affaires
Père	François Bartholoni
Parentèle	René Bartholoni (neveu)
Propriétaire de	Château de Coudrée
Distinctions	Chevalier de la Légion d'honneur‎ (1863); Chevalier de l'ordre de Charles III d'Espagne

Anatole César Alexandre Bartholoni, né le 22 août 1822 à Versailles et décédé le 8 novembre 1902 au château de Coudrée (Sciez), est un banquier-homme d'affaires et un homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Anatole Bartholoni naît le 22 août 1822, à Versailles. Il est issu d'une famille noble italienne, protestante^[1]^,^[2], qui s'est installée à Genève au XVI^e siècle, puis Lyon et Paris^[3]. Son père, François Bartholoni, était administrateur de la Compagnie du chemin de fer de Lyon à la Méditerranée^[3].

Il épouse en 1854 Marie-Thérèse Fraser Frisell (1833-1910), filleule de Chateaubriand. D'une grande beauté^[4], elle est dame d'honneur aux Tuileries de la princesse Julie Bonaparte^[5].

Leur fille, Marie (1857-1933), épouse Georges Jean Louis Marie, comte de La Bédoyère, fils de Georges Huchet de La Bédoyère (1814-1867, député et sénateur du Second Empire). Leur seconde fille, Eugénie dite Kiki, eut pour marraine l'Impératrice et Marcel Proust comme courtisan^[4]^,^[6].

Il fait acquisition du château de Coudrée, à Sciez, en 1856^[7]. Il possède par ailleurs un hôtel particulier, au numéro 55, rue de Verneuil, à Paris^[8].

Son neveu, René Bartholoni, sera député de la Haute-Savoie en 1919.

Carrière[modifier | modifier le code]

Il est le candidat officiel dans la circonscription de Thonon-Bonneville en 1860. En 1862, il est élu conseiller général du canton d'Abondance, il restera en place jusqu'en 1871^[9]. Il est réélu en 1963. Aux élections de 1869, François Bouvier d'Yvoire, le candidat catholique libéral, l'emporte grâce au soutien du candidat républicain, Jules Favre, qui se désiste en sa faveur au second tour^[10]^,^[11].

À la suite de la chute du Second Empire, il est administrateur de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans, de la Société générale, vice-président de la Société des forges et chantiers de la Méditerranée ou encore président de la compagnie d'assurance la Providence^[12]. Il sera aussi conseiller municipal de Paris^[12].

En 1876, il se présente comme candidat dans le VII^e arrondissement de Paris.

Anatole Bartholoni meurt le 8 novembre 1902, dans son château de Coudrée, situé à Sciez.

Décoration[modifier | modifier le code]

Chevalier de la Légion d'honneur, le 15 août 1863^[13].
Chevalier de l'ordre espagnol de Charles III^[13]

Notes et références[modifier | modifier le code]

↑ Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie : Hier et aujourd'hui, Montmélian, La Fontaine de Siloé, 2007, 399 p. (ISBN 978-2-84206-374-0, lire en ligne), p. 21.
↑ Roland Edighoffer, Histoire de la Savoie, t. 151, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je ? », 1992, 128 p. (ISBN 978-2-13-044838-9, lire en ligne), p. 88.
↑ ^{a et b} Jacques Lovie, La Savoie dans la vie française de 1860 à 1875, Paris, Presses universitaires de France, 1963, 632 p., p. 369.
↑ ^{a et b} Philip Kolb, Marcel Proust : correspondance avec sa mère, Plon, 1953, 302 pages, p.123 (Note de bas de page n°2).
↑ Julie Bonaparte et Isa Dardano Basso, La princesse Julie Bonaparte, marquise de Roccagiovine et son temps : mémoires inédits, 1853-1870 (Volume 15 de Quaderni di Cultura Francese), Ed. di Storia e Letteratura, 1975, 589 p., p. 284, texte et note de bas de page 42.
↑ Christian Gury, Le mariage raté de Marcel Proust et ses conséquences littéraires, Éditions Kimé, 2001, 442 p. (ISBN 978-2-84174-260-8), p. 29.
↑ Henri Baud et Jean-Yves Mariotte, Histoire des communes savoyardes : Le Chablais, Éditions Horvath, 1980, 422 p. (ISBN 978-2-7171-0099-0), p. 180.
↑ Fiche descriptive de « La Danse » sur la base Joconde.
↑ Danièle Nicoud, sous la direction d'Elisabeht Rabut, directeur des Archives départementales de la Haute-Savoie, « Inventaire des archives de la préfecture relatives aux plébiscites et élections », sur site des Archives départementales de la Haute-Savoie - archives.cg74.fr, 2011 (consulté le 29 décembre 2014).
↑ Régine Boisier, Adrien : Fils de paysan, appelé l'aristo, Montmélian, La Fontaine de Siloé, 200, 363 p. (ISBN 2-84206-213-2 et 978-2-8420-6213-2, lire en ligne), p. XXXIV.
↑ Christian Sorrel, Histoire de la Savoie en images : images, récits, Montmélian, La Fontaine de Siloé, coll. « Les Savoisiennes », 2006, 461 p. (ISBN 2-84206-347-3, lire en ligne), p. 306-307.
↑ ^{a et b} Nobuhito Nagaï, Les conseillers municipaux de Paris sous la III^e République 1871-1914, vol. 56, Publications de la Sorbonne, 2002, 375 p. (ISBN 978-2-85944-440-2, lire en ligne), p. 234
↑ ^{a et b} Voir le Dictionnaire des parlementaires français.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

« Anatole Bartholoni », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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- BnF (données)
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[1] Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie : Hier et aujourd'hui, Montmélian, La Fontaine de Siloé, 2007, 399 p. (ISBN 978-2-84206-374-0, lire en ligne), p. 21.

[2] Roland Edighoffer, Histoire de la Savoie, t. 151, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je ? », 1992, 128 p. (ISBN 978-2-13-044838-9, lire en ligne), p. 88.

[Lovie-3] {a et b} Jacques Lovie, La Savoie dans la vie française de 1860 à 1875, Paris, Presses universitaires de France, 1963, 632 p., p. 369.

[Kolb-4] {a et b} Philip Kolb, Marcel Proust : correspondance avec sa mère, Plon, 1953, 302 pages, p.123 (Note de bas de page n°2).

[5] Julie Bonaparte et Isa Dardano Basso, La princesse Julie Bonaparte, marquise de Roccagiovine et son temps : mémoires inédits, 1853-1870 (Volume 15 de Quaderni di Cultura Francese), Ed. di Storia e Letteratura, 1975, 589 p., p. 284, texte et note de bas de page 42.

[6] Christian Gury, Le mariage raté de Marcel Proust et ses conséquences littéraires, Éditions Kimé, 2001, 442 p. (ISBN 978-2-84174-260-8), p. 29.

[7] Henri Baud et Jean-Yves Mariotte, Histoire des communes savoyardes : Le Chablais, Éditions Horvath, 1980, 422 p. (ISBN 978-2-7171-0099-0), p. 180.

[8] Fiche descriptive de « La Danse » sur la base Joconde.

[9] Danièle Nicoud, sous la direction d'Elisabeht Rabut, directeur des Archives départementales de la Haute-Savoie, « Inventaire des archives de la préfecture relatives aux plébiscites et élections », sur site des Archives départementales de la Haute-Savoie - archives.cg74.fr, 2011 (consulté le 29 décembre 2014).

[10] Régine Boisier, Adrien : Fils de paysan, appelé l'aristo, Montmélian, La Fontaine de Siloé, 200, 363 p. (ISBN 2-84206-213-2 et 978-2-8420-6213-2, lire en ligne), p. XXXIV.

[11] Christian Sorrel, Histoire de la Savoie en images : images, récits, Montmélian, La Fontaine de Siloé, coll. « Les Savoisiennes », 2006, 461 p. (ISBN 2-84206-347-3, lire en ligne), p. 306-307.

[Nagaï-12] {a et b} Nobuhito Nagaï, Les conseillers municipaux de Paris sous la III^e République 1871-1914, vol. 56, Publications de la Sorbonne, 2002, 375 p. (ISBN 978-2-85944-440-2, lire en ligne), p. 234

[Dico-13] {a et b} Voir le Dictionnaire des parlementaires français.

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