Alphitonia neocaledonica

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Alphitonia neocaledonica est une espèce de plantes à fleurs du genre Alphitonia et de la famille des Rhamnaceae.

Description[modifier | modifier le code]

Alphitonia neocaledonica est généralement un arbuste[1] ou un arbre mince et élancé[1] de 1 à 3 mètres de hauteur en forêt dense humide[2].

Les feuilles alternes mesurent environ 10 centimètres de long (elles peuvent en atteindre 20[3]). Le pétiole mesure environ de 1 à 3 cm. Le dessus des feuilles est vert foncé brillant, le revers est blanc ou roux, pubescent. Les rameaux sont veloutés, gris plomb, en zigzag. Les pousses de jeunesse sont fauves[1].

Les fleurs poussent en petites grappes fauves à l'aisselle des feuilles terminales. Les cinq pétales sont disposées en étoile, charnues, chacune de 4 millimètres de diamètre, veloutées à l'extérieur, lisses, blanc verdâtre à l'intérieur[1].

L'infrutescence est en panicules. Les fruits renferment, à la manière des cerises de café, deux graines grossièrement hémisphériques assez grosses (1 à 1,5 cm de diamètre). Le fruit est noir à maturité[1].

La floraison a lieu de décembre à mai[3], une maturation des fruits entre septembre et mars[3] et la fructification de novembre[1] à février[3]. Les graines sont ovales aplaties d’environ 0,5 à 0,6 mm de long sur 0,2 à 0,3 mm de large pour 1,5 mm d’épaisseur avec une extrémité plus rectiligne. D’un aspect lisse et luisant noir, elles sont recouvertes d'un arille de couleur rouge qui s’effrite facilement à la main[4].

Répartition[modifier | modifier le code]

Alphitonia neocaledonica est endémique de la Nouvelle-Calédonie[2]. Elle abonde dans les forêts mésophylles des vallées de l'extrême sud de l'île[1], dans la région de la plaine des lacs[5].

Elle est présente dans les forêts denses humides, forêt sèche ou forêt sclérophylle, essentiellement dans les maquis miniers[1],[2].

Elle est assez répandue sur tous les terrains peu élevés[5].

Il s'agit d'une espèce pionnière sur sol décapé. On la rencontre majoritairement sur un sol ferrallitique ou sédimentaire bien alimenté en eau[1] mais aussi sur un sol brun hypermagnésien[2], principalement sur la serpentine[5].

Utilisation[modifier | modifier le code]

Alphitonia neocaledonica sert en menuiserie et en ébénisterie[5].

Le fruit d'Alphitonia neocaledonica contient des flavonoïdes et des triterpénoïdes qui peuvent être utiles en tant qu'ingrédient cosmétique pour ses activités anti-oxydantes et anti-tyrosinase[6].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h et i « Alphitonia neocaledonica », sur endemia.nc (consulté le )
  2. a b c et d Anthony Pierart, Interactions entre mycorhization, nutrition en phosphore et adaptation de la plante à la toxicité du nickel sur substrat ultramafique : Vers une optimisation de la mycorhization d'Alphitonia neocaledonica, , 75 p. (lire en ligne), p. 26
  3. a b c et d Emilie Hascoet, Relations entre nutrition phosphatée, mycorhisation et tolérance au nickel entre Alphitonia neocaledonica, espèce végétale endémique des sols ultramafiques, CNRT, , 35 p. (lire en ligne)
  4. Nathanaëlle Leclerc, Amélioration de la technique d’enrobage de graines d’espèces endémiques avec des spores de champignons mycorhiziens pour la revégétalisation de sites miniers par hydroseeding, , 85 p. (lire en ligne), p. 27
  5. a b c et d R. Virot, « Les plantes indigènes utiles de la Nouvelle-Calédonie », Revue internationale de botanique appliquée et d'agriculture tropicale, nos 339-340,‎ , p. 120-131 (lire en ligne)
  6. (en) Dina Muhammad, « Isolation of Flavonoids and Triterpenoids from the Fruits of Alphitonia Neocaledonica and Evaluation of their Anti‐oxidant, Anti‐tyrosinase and Cytotoxic Activities », Phytochemical Analysis, vol. 26,‎ , p. 97-182 (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]