Aleth Guzman-Nageotte

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Aleth Guzman-Nageotte
Aleth Guzman en 1929.
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Aleth Jeanne Antoinette GuzmanVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Formation
Vue de la sépulture.

Aleth Guzman-Nageotte, née le à Dijon et morte le à Paris[1], est une sculptrice et médailleuse française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Aleth Jeanne Antoinette Guzman naît le à Dijon[2],[3]. Son père, Miguel Guzman (1870-1960), compositeur et titulaire des Grandes-Orgues de Notre-Dame de Dijon[4], s’occupe de son éducation artistique. Elle devient titulaire de l’orgue de l’Église Saint-Pierre de Dijon dès 1920.

En art, Aleth Guzman étudie avec le maître aquarelliste Paul Lippe (1866-1926) avant de rentrer à l'École des beaux-arts de Dijon sous la direction d'Ovide Yencesse, puis elle rejoint en 1924 l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris dans les ateliers de Henri-Auguste-Jules Patey et de Paul-Marcel Dammann pour la gravure, et de François-Léon Sicard et d'Henri Bouchard pour la sculpture[5].

En 1926, elle est reçue première au premier essai du Concours de Rome[6]. En 1927, elle obtient le Premier Prix Chenavard (gravures en médailles), et entre l'année suivante dans l’atelier de sculpture d'Auguste Carli.

En 1929, Aleth Guzman obtient le premier grand prix de Rome en gravure de médaille et pierre fine[7],[2]. C’est la première fois que ce prix est décerné à une femme[5].

Entre 1930 et 1933, elle séjourne à Rome à la Villa Médicis comme pensionnaire de l'Académie de France[3],[5].

Elle représente la France comme membre correspondante de la National Sculpture Society (en) (États-Unis)[5],[3].

Elle épouse, en juin 1939, Eugène Ocip Nageotte (chevalier de la Légion d’Honneur), avec qui elle aura deux enfants.

Aleth Guzman meurt à Paris (7e arrondissement de Paris) le [5],[3].

Son œuvre comprend dix épées d'honneur réalisées pour des membres de l'Académie des beaux-arts, de nombreuses médailles de qualité, des plaquettes et des projets de pièces pour la Monnaie de Paris ainsi que des bustes-portraits, notamment Femme turque (ivoire, vers 1935)[5].

Médailles[modifier | modifier le code]

  • La Syrie : gravée en 1934, comprenant à l'avers un chevalier armé et cuirassé sur un cheval bondissant avec, à l’arrière plan, un château et, dans le champ la signature de l'artiste. Au revers, une femme voilée, allongée dans un pré, à côté d’un cerf et sur le haut de la médaille, l'inscription « Syrie »[8] ;
  • Gustave Eiffel : médaille de bronze représentant sur l'avers la tête de Gustave Eiffel, ses dates de naissance et de décès (1832 et 1923) de part et d’autre du cou et la légende « GUSTAVE EIFFEL ». Sur le revers, la tour Eiffel avec, en-dessous, la date 1889 et la signature de Guzman[9] ;
  • Centenaire de la naissance de Henri Poincaré : l'avers représente Poincaré de profil. La médaille se trouve à l'entrée de l'institut Henri Poincaré[10].
  • Paul Léautaud (1872-1956) : médaille en bronze frappée en 1973. D'après André Rouveyre. Diamètre 68 mm. Poids 139 grammes. Poinçon Corne d'abondance sur la tranche lisse. Présentée dans une boite bleue Monnaie de Paris.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Relevé généalogique sur Filae
  2. a et b (en) « Guzman, Aleth Jeanne Antoinette », sur Benezit Dictionary of Artists, (DOI 10.1093/benz/9780199773787.article.b00081834, consulté le )
  3. a b c et d « GUZMAN, Aleth », sur Dictionnaire biographique des pensionnaires de l’Académie de France à Rome,
  4. Michel Villedieu, « L'ancienneté chez les organistes et maîtres de chapelle », sur Musica et Memoria,
  5. a b c d e et f (en) Jean-Marie Darnis, « Guzman, Aleth Jeanne Antoinette », sur Allgemeines Künstlerlexikon Online / Artists of the World Online,
  6. « Figures d’artistes bourguignons », Le miroir Dijonnais et de Bourgogne, no 125,‎
  7. Catalogue général illustré des éditions de la Monnaie de Paris, sans date (1985).
  8. « Guzman (Aleth) : la Syrie, fonte, s.d. (c.1934) Paris, SFAM N° 141 | iNumis, boutique numismatique », sur www.inumis.com (consulté le )
  9. « Gustave Eiffel - », sur elyseesnumismatique.com (consulté le )
  10. Claude Gondard, « CENTENAIRE DE LA DISPARITION D’HENRI POINCARÉ - NANCY 1854 – PARIS 1912 » [PDF], sur La Jaune et la Rouge, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]