Abbaye de Bithaine

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Abbaye de Bithaine
image de l'abbaye
Vue extérieure des bâtiments
Diocèse Archidiocèse de Besançon
Patronage Notre-Dame
Numéro d'ordre (selon Janauschek) LXVIII (68)[1]
Fondation 1133
Début construction 1133 puis 1769
Fin construction 1781
Dissolution 1791
Abbaye-mère Abbaye de Morimond
Lignée de Abbaye de Morimond
Abbayes-filles Abbaye de Clairlieu
Congrégation Ordre cistercien
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1995, Partiellement)[2]
Coordonnées 47° 41′ 43″ N, 6° 22′ 03″ E[3]
Pays Drapeau de la France France
Province Comté de Bourgogne
Département Haute-Saône
Commune Adelans-et-le-Val-de-Bithaine
Site http://www.abbaye-bithaine.com/
Géolocalisation sur la carte : Haute-Saône
(Voir situation sur carte : Haute-Saône)
Abbaye de Bithaine
Géolocalisation sur la carte : Franche-Comté
(Voir situation sur carte : Franche-Comté)
Abbaye de Bithaine
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Abbaye de Bithaine

L'abbaye de Bithaine est une ancienne abbaye cistercienne, située dans la région de Franche-Comté, sur le territoire de la commune d'Adelans-et-le-Val-de-Bithaine, dans la Haute-Saône.

Histoire[modifier | modifier le code]

La fondation du monastère[modifier | modifier le code]

Aymon, seigneur de Faucogney, croisé en Terre Sainte et fait prisonnier à Béthanie, implora l'aide de la Vierge, en promettant d'établir un monastère dans son fief s'il était sauvé. Ayant été exaucé, il donna aux moines de Morimond les terres prévues pour l'édification de l'abbaye en . Le nom de « Bithaine » vient donc de Béthanie[4]. Selon L. Suchaux, l'abbaye est fondée par Aymé de Faucogney en 1233[5].

Au Moyen Âge[modifier | modifier le code]

L'abbaye prospère et grandit, au point de fonder une abbaye-fille à Chaligny au lieu-dit Ferrière en 1150 à la demande de Gérard II, comte de Vaudémont[6]. Les pères en sont chassés par les habitants en 1159 et s'installent à Clairlieu où ils fondent une abbaye sur un terrain qui leur est donné par Mathieu Ier, duc de Lorraine.

Elle est ensuite pillée plusieurs fois, notamment en mai 1525 lors d'une révolte paysanne[5].

La commende et le déclin[modifier | modifier le code]

L'abbaye passe sous le régime de la commende et commence alors à décliner : moindres vocations, moindre prospérité.

Après la Révolution[modifier | modifier le code]

Durant la monarchie de Juillet s'installe une filature de coton dans les bâtiments de l'abbaye. Celle-ci perdure jusqu'à la fin du XIXe siècle[2].

Une partie de l’abbaye est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du . Cela concerne les sols depuis la route jusqu'à la rivière, les restes de l'ancien quartier claustral, les façades et toitures des bâtiments, l'intégralité de l'aile est, le pigeonnier et la fontaine[2].

En 1969, après de nombreux changements de propriétaires, l'abbaye est acquise par la famille Berthet, qui crée dans l'abbaye un salon d’art contemporain durant chaque année de juin à octobre depuis 1996[7].

Architecture et dépendances[modifier | modifier le code]

Filiation et dépendances[modifier | modifier le code]

Bithaine est fille de l'abbaye de Morimond

Liste des abbés[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (la) Leopold Janauschek, Originum Cisterciensium : in quo, praemissis congregationum domiciliis adjectisque tabulis chronologico-genealogicis, veterum abbatiarum a monachis habitatarum fundationes ad fidem antiquissimorum fontium primus descripsit, t. I, Vienne, , 491 p. (lire en ligne), p. 121.
  2. a b et c Notice no PA00135342, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  3. « Bithaine », sur cistercensi.info, Ordre cistercien (consulté le ).
  4. « L'histoire de l'abbaye de Bithaine », sur abbaye-bithaine.com, Abbaye de Bithaine (consulté le ).
  5. a et b Suchaux 1866, p. 67-68.
  6. Henri Lepage, « L'abbaye de Clairlieu, ordre de Cîteaux », Bulletins de la Société d'archéologie lorraine, Nancy, Société d'archéologie lorraine, t. V,‎ , p. 97-215 (lire en ligne, consulté le ).
  7. « Actualités », sur abbaye-bithaine.com, Abbaye de Bithaine (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Pierre Buchweiler, Sainte-Marie de Bithaine, une abbaye cistercienne en Haute-Saône, s.d., 55 p.
  • « Bithaine », dans L. Suchaux, La Haute-Saône: dictionnaire historique, topographique et statistique des communes du département, A. Suchaux, , p. 67-68 [lire en ligne].
  • Dominique François, L'abbaye de Bithaine, mémoire de maîtrise, 1970, 116 p.
  • « La rencontre de Bithaine », dans Odile Bebin-Langrognet, De Savoie en Comté: Saint Pierre de Tarentaise, L'Harmattan, , p. 85-86 [lire en ligne].
  • Abbé Jacquinet, Notice sur Adelans et Bithaine, 1892.
  • David Bourgeois, Le cartulaire de l'abbaye de Bithaine: édition du cartulaire; étude historique, Mémoire de maîtrise, Strasbourg, 2004.
  • David Bourgeois, La mémoire nobiliaire: la célébration d'un anniversaire à Bithaine. La donation d'Aymon de Faucogney et . In Bulletin de la Société d'Agriculture, Lettres, Sciences et Arts de la Haute-Saône, n°62, avril-, pp.9-19.
  • David Bourgeois, L'eau, la terre et le feu: aspects de l'économie cistercienne aux XIIe et XIIIe siècles, l'exemple de Bithaine. In Bulletin de la Société d'Histoire et d'Archéologie de l'Arrondissement de Lure, n°31, 2012, pp.92-100.