Église Saint-Joseph de Bir Halima

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Église Saint-Joseph de Bir Halima
Image illustrative de l’article Église Saint-Joseph de Bir Halima
Vue de l'église en 2023.
Présentation
Culte Catholicisme
Fin des travaux 1909
Style dominant Néo-roman
Date de désacralisation 1961
Géographie
Pays Drapeau de la Tunisie Tunisie
Gouvernorat Zaghouan
Ville Bir Halima
Coordonnées 36° 23′ 44″ nord, 10° 02′ 49″ est

Carte

L'église Saint-Joseph de Bir Halima, située dans la ville de Bir Halima en Tunisie, est une église catholique construite avant 1909 pendant le protectorat français. Mise sous séquestre par les autorités tunisiennes en 1961, elle est actuellement abandonnée.

Historique de l'église[modifier | modifier le code]

La vente d'une vaste propriété en petits lots à la fin du XIXe siècle est à l'origine de la création du village de Bir Halima. De nombreux Siciliens s'en portent acquéreurs ; dès 1900, une cinquantaine de familles peuplent la petite bourgade.

En 1903, on compte déjà 105 enfants de moins de douze ans en âge d'aller au catéchisme. Un grand propriétaire, M. Ducroquet, décide de construire une église pendant que sa cousine s'occupe du presbytère[1]. Une église à nef unique sans transept est alors édifiée[2] mais l'absence de documents ne permet pas d'en connaître la date.

Dédiée à saint Joseph, la nouvelle église ne reçoit son premier curé qu'en 1909 en la personne de l'abbé Muniglia. Ce dernier part pour Sousse en 1916 et est remplacé par l'abbé Van den Haak, qui part en 1922 sans être remplacé. La paroisse est alors rattachée à celle de Zaghouan et il n'y a plus qu'une messe tous les quinze jours.

Vie de la paroisse de Bir Halima à l'époque du protectorat[3]
Baptêmes Mariages Sépultures
1910 30 7 4
1920 22 0 0
1930 12 1 0
1940 13 0 0
1950 6 3 3
1960 0 2 1

Bâtiment après l'indépendance[modifier | modifier le code]

L'indépendance du pays en 1956 provoque le départ de nombreux Européens vers la France et l'Italie mais la région, essentiellement agricole, est moins touchée que les grandes villes par le départ des fonctionnaires. Au printemps 1961, toutes les propriétés européennes du village sont mises sous séquestre et les occupants sont expulsés dans la journée[4].

La situation de l'église de Bir Halima est clarifiée par le modus vivendi signé entre le gouvernement tunisien et le Vatican le 10 juillet 1964. Elle est cédée au gouvernement tunisien avec l'assurance qu'elle ne sera utilisée qu'à des fins d'intérêt public compatibles avec son ancienne destination[5]. Elle est désormais abandonnée[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. François Dornier (préf. Fouad Twal), La Vie des catholiques en Tunisie au fil des ans, Tunis, Imprimerie Finzi, , 643 p., p. 319Voir et modifier les données sur Wikidata.
  2. Saloua Ouerghemmi, Les églises catholiques de Tunisie à l'époque coloniale : étude historique et architecturale, Tours, Université de Tours, , p. 261Voir et modifier les données sur Wikidata.
  3. Dornier 2000, p. 631.
  4. Dornier 2000, p. 320.
  5. « Modus vivendi entre le Saint Siège et la République tunisienne » [PDF], sur iuscangreg.it (consulté le ).
  6. Ouerghemmi 2011, p. 390.