Édouard Reynart

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Édouard Reynart
Portrait d’Édouard Reynart par Carolus-Duran (1862).
Fonction
Conservateur de musée
Palais des Beaux-Arts de Lille
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
François Edouard Joseph ReÿnartVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
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Autres informations
Membre de
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Genres artistiques
Paysage, peinture de fleurs (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions

François Édouard Joseph Reÿnart, né le 9 floréal an X () à Lille où il est mort le , est un peintre français. Il est le premier conservateur du palais des Beaux-Arts de Lille.

Biographie[modifier | modifier le code]

Élève d'Édouard Liénard et de François Souchon, Édouard Reynart s’est d’abord spécialisé dans le paysage, la plupart de ses œuvres en ce genre représentant des sites des environs de Lille, des coins pittoresques, des bois qui entourent l’ancienne abbaye de Loos. Par la suite, le succès qu’il a rencontré dans la peinture des fleurs lui ont révélé sa véritable voie[1].

Administrateur des écoles académiques de Lille dès 1830[a], il succède, en 1842, à Isidore Bonnier de Layens[2], comme directeur du palais des Beaux-Arts de Lille et le restera jusqu'à sa mort, soit près de quatre décennies au cours desquelles son impulsion a considérablement enrichi la collection, passée de 188 tableaux en 1841 à 715 en 1875.

Il expose à l'exposition universelle de 1851 à Londres et au Salon de Paris de 1859, 1865, 1867 et 1868. C’est néanmoins son activité de conservateur du musée de Lille qui reste dans les mémoires. Dès 1862, il publie le Catalogue des tableaux, bas-reliefs et statues exposés dans les galeries du musée des tableaux de Lille, qui a exigé trois années de travail. Il a organisé le musée Wicar, celui des gravures et des esquisses.

Parmi les œuvres majeures acquises par le musée sous son directorat, on compte notamment Médée furieuse d’Eugène Delacroix, La Tentation de saint Antoine de David II Teniers, L'Ascension des élus de Dirk Bouts, Cache-cache de Jean-Baptiste Camille Corot, L'Après-dînée à Ornans de Gustave Courbet, Les Jeunes (ou La Lettre) et Les Vieilles (ou Le Temps) de Francisco de Goya.

Reynart avait longtemps présidé la Société des Sciences, la Commission des Musées et de nombreuses autres commissions : administrateur des Musées de Lille, vice-président des Écoles académiques, vice-président de la Commission de patronage des jeunes libérés du Nord, vice-président de la Commission de la maison d’arrêt de Lille, vice-président de la commission de surveillance de la Colonie agricole de Saint-Bernard. Il était également membre de la société impériale des sciences depuis 1864. Nommé chevalier de la Légion d'honneur en , il a été promu officier en 1867. Il était, en outre, chevalier de l’ordre de l’étoile polaire de Suède, officier de l’Instruction publique[1].

À sa mort, il a légué au musée une somme de 25 000 fr., payable à la mort de sa veuve et destinée à l’achat de tableaux. Il a, en outre, légué trois esquisses des peintres Billet, Breton et Courbet au musée de Lille[3].

Publications[modifier | modifier le code]

  • Édouard Reynart, Notice des tableaux, bas-reliefs et statues exposés dans les galeries du musée des tableaux de Lille, Lille, Lefebvre-Ducrocq, coll. « 3e édition », , xx, 258 p. (OCLC 26409234, lire en ligne).

Œuvres dans les collections publiques[modifier | modifier le code]

Un faune (1869), La Piscine à Roubaix

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Il a fait partie de la Commission administrative et des écoles pendant 57 ans.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Reynart », dans Octave Devaux & Henri Lecocq, Annuaire statistique du département du Nord, Lille, L. Quarré, , 489 p. (OCLC 562877137, lire en ligne), p. 461-2.
  2. « Chronique locale », Le Progrès du Nord, Lille, no 49,‎ , p. 3 (ISSN 2135-4669, lire en ligne sur Gallica).
  3. « Faits divers », Le Temps, Paris, no 6531,‎ , p. 3 (ISSN 2420-2789, lire en ligne sur Gallica, consulté le ).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Emmanuel Bénézit, « Reynart, Edouard », dans Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, t. III. L-Z, , xi-1056, 822, 1160, 3 vol. (p.) : ill. ; in-8º (lire en ligne sur Gallica), p. 597.

Liens externes[modifier | modifier le code]