Silete venti
Silete venti (HWV 242) est un motet en si bémol majeur sur un texte en latin, composé par Georg Friedrich Haendel.
Historique[modifier | modifier le code]
Les circonstances de la composition de ce motet sont des plus obscures, à commencer par le lieu (probablement en Italie, mais Londres est aussi évoqué) et la date pour laquelle les musicologues évoquent des années aussi éloignées que 1706 et 1728[1] ou 1729[2],[3].
L'œuvre partage des thèmes musicaux avec plusieurs autres compositions de Haendel : une sonate de l'Opus 2, l'oratorio Esther, un des Chandos Anthems et le second des Concertos pour orgue de l'opus 4 : aucun de ces rapprochements ne semble probant car on ne sait pas dans quel sens se font ces emprunts.
Pour Labie, le motet date de 1707[4], donc pendant le premier séjour de Haendel en Italie, concédant que peut-être il pourrait dater du séjour romain de 1729[1], hypothèse (fondée sur une analogie avec une œuvre de Quantz, né en 1697) qui lui semble à écarter. Lang signale que certains[5] le datent de la période de Cannons, chez le duc de Chandos, à l'orée des années 1720. Gallois est plus affirmatif, selon qui le motet daterait du passage à Rome en 1729 et dont le texte aurait été fourni à Haendel par le cardinal Carlo Colonna[6] - mécène qu'il avait déjà pratiqué à Rome plus de vingt ans auparavant. Quant à Winton Dean, il reprend la date de 1729 en précisant « ? écrit pour une visite à Venise »[3]. Pour résumer : on ne sait pas le dater ...
Structure musicale[modifier | modifier le code]
Le motet comprend cinq mouvements. L'interprétation nécessite une voix de soprano virtuose très aguerrie.
Le premier mouvement commence à la façon d'une ouverture à la française dont le théme est celui du début du premier mouvement (A tempo ordinario e staccato) du deuxième concerto pour orgue de l'opus 4.
Le texte[modifier | modifier le code]
- Silete venti, nolite murmurare frondes,
- qui anima mea dulcedine requiescit.
- Dulcis amor, Jesu care,
- quis non cupit te amare ?
- Veni, transfige me !
- Si tu feris, non sunt clades :
- tuae plagae sunt suaves,
- quia totus vivo in te.
- O fortunata anima !
- O jucundissimus triumphus !
- O felicissima laetitia !
- Date serta, date flores ;
- me coronent vestri honores ;
- date palmas nobiles.
- Surgant venti
- et beatae spirent almae fortunatae
- auras coeli fulgidas.
- Alleluja.
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Jean Gallois, Haendel, Paris, Seuil, coll. « Microcosme / Solfèges » (no 39), , 192 p. (ISBN 2-02-005707-7), p. 92
- Jean-François Labie, George Frederic Haendel, Paris, Robert Laffont, coll. « Diapason », , 862 p. (ISBN 2-221-00566-X)
- Winton Dean et Anthony Hicks (trad. de l'anglais par Paul Couturiau), Haendel, Monaco, Éditions du Rocher, coll. « Domaine musical », , 250 p. (ISBN 2-268-00374-4), p. 176
- (en) Paul Henry Lang, George Frideric Handel, Mineola, New York, Dover Publications, Inc., , 2e éd. (1re éd. 1966), 733 p. (ISBN 978-0-486-29227-4, lire en ligne)
Références[modifier | modifier le code]
- Labie, p.573
- Gallois, p. 92.
- Dean, p. 176.
- Labie, p.431
- Lang, p. 67.
- Gallois, p.
Discographie[modifier | modifier le code]
- Coronation Anthems, Silete venti - Tallis Chamber Choir & Royal Academy Consort, dir. Jeremy Summerly - Naxos 2002 (OCLC 1044240088)
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
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