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Présidence de Rutherford B. Hayes

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Présidence de Rutherford B. Hayes

19e président des États-Unis

Description de cette image, également commentée ci-après
Portrait officiel de Rutherford B. Hayes par Daniel Huntington, 1884, Maison-Blanche.
Type
Type Président des États-Unis
Résidence officielle Maison-Blanche, Washington
Élection
Système électoral Grands-électeurs
Mode de scrutin Suffrage universel indirect
Élection 1876
Début du mandat
Fin du mandat
Durée 4 ans
Présidence
Nom Rutherford B. Hayes
Date de naissance
Date de décès (à 70 ans)
Appartenance politique Parti républicain

La présidence de Rutherford B. Hayes débuta le , date de l'investiture de Rutherford B. Hayes en tant que 19e président des États-Unis, et prit fin le . Membre du Parti républicain, Hayes entra en fonction après avoir été proclamé vainqueur de la très contestée élection présidentielle de 1876, qui l'opposait au candidat démocrate Samuel J. Tilden. La controverse déboucha sur le compromis de 1877 par lequel les démocrates reconnaissaient la victoire de Hayes en échange du retrait de l'armée fédérale des États du Sud des États-Unis, qui étaient occupés militairement depuis la fin de la guerre de Sécession.

Doté de conceptions modérées et pragmatiques, Hayes tint sa promesse de retirer les dernières troupes fédérales des États du Sud qui basculèrent dès lors entièrement dans le giron démocrate. Il soutint également un projet de réforme de la fonction publique pour contrer l'influence, au sein de son propre camp, des « machines » politiques républicaines qui pratiquaient le favoritisme. Bien que ses tentatives pour changer cet état des choses se soldèrent par un échec, il contribua à mobiliser l'opinion publique en faveur du Pendleton Civil Service Reform Act qui fut promulgué en 1883. Sous sa présidence, il s'efforça par ailleurs de protéger les droits des Afro-Américains dans les anciens États confédérés mais ses initiatives en la matière furent en grande partie torpillées par les démocrates du Congrès et l'influence du Parti républicain dans le Sud s'effondra.

Estimant que le maintien de l'étalon-or était essentiel à la reprise économique, Hayes était hostile aux greenbacks (billets de banque qui n'étaient pas adossés à l'or ou l'argent) et mit son veto au Bland-Allison Act qui aurait réintroduit le bimétallisme. Le Congrès outrepassa son veto mais la politique monétaire de Hayes fut à l'origine d'un compromis entre les partisans de l'inflation et les défenseurs de la monnaie forte. Le président autorisa en outre ― non sans hésitation ― le recours à la force armée pour mettre fin à la grande grève des cheminots de 1877. La dépression économique qui avait suivi la panique de 1873 prit fin la même année et le reste du mandat de Hayes fut placé sous le signe de la prospérité. Ses mesures envers les Amérindiens eurent quant à elles pour but de réduire la corruption et d'harmoniser les relations avec les colons, anticipant de la sorte le programme d'assimilation du Dawes Act de 1887.

Hayes ne fut guère actif dans le domaine de la politique étrangère. Il s'opposa sans succès au projet de Ferdinand de Lesseps de bâtir un canal dans l'isthme de Panama, dont la responsabilité devait selon lui revenir aux seuls Américains, mais accrut l'influence des États-Unis en Amérique latine en vertu de la doctrine Monroe. À l'issue de son mandat, il ne chercha pas à se représenter et fut remplacé par le républicain James A. Garfield. Hayes est généralement considéré par les historiens et les politologues comme un président moyen.

Hayes et les membres de son administration, en 1879. Autour de la table, dans le sens des aiguilles d'une montre : le président Hayes, John Sherman (Trésor), Richard W. Thompson (Marine), Charles Devens (Justice), Carl Schurz (Intérieur), David Key (Postes), George McCrary (Guerre) et William M. Evarts (Secrétaire d'État).