Mamadou Sellou Diallo
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Mamadou Sellou Diallo est un réalisateur et producteur sénégalais de films documentaires. Il est également professeur de cinéma documentaire à l'Université Gaston-Berger de Saint-Louis du Sénégal.
Biographie[modifier | modifier le code]
Mamadou Sellou Diallo a fait des études de lettres et l'Ecole Normale supérieure, étudié l'art dramatique et a enseigné le français[1], avant d'être diplomé de l'école documentaire de Lussas en partenariat avec l'Université Stendhal Grenoble 3, où il a obtenu un Master 2 en «Réalisation Documentaire de Création»[2].
En 2005 il fonde avec Gora Seck la maison de production les films de l'atelier[2],[3].
Il est professeur à l'UFR Civilisations, religions, arts et communication de l'Université Gaston-Berger de Saint-Louis du Sénégal[4],[5], où il enseigne le cinéma documentaire[3],[6] pour le Master de réalisation de documentaires de création qui a formé 80 cinéastes entre (année de sa création[3]) et [7]. Dans le cadre de la recherche universitaire au Sénégal, il est membre et co-fondateur avec François Fronty, du Groupe d’Études et de Recherche Cinémas du Réel en Afrique (GRECIREA)[8]. En France il est membre de réseau de recherche HESCALE (acronyme de: Histoire, Économie, Sociologie des Cinémas d'Afrique et du Levant) associé à l'Institut de recherche sur le cinéma et l'audiovisuel (IRCAV) à l'Université Sorbonne Nouvelle, Paris 3[6].
En il était président de l'Association 221 pour le cinéma[4] qui vise la professionalisation du cinéma africain[5]. Il encadre des sessions de formation au cinéma documentaire en dehors du cadre universitaire[9],[3].
En tant que réalisateur il développe une approche cinématographique documentaire que les critiques de cinéma qualifient de poétique[10],[1]. Il se déclare un penchant pour la poésie et se revendique de celles de Léopold Sedar Senghor, Verlaine et du poète sénégalais d'origine haïtienne Lucien Lemoine[1].
Amma, les aveugles de Dakar () et Le Collier et la perle () sont ses films les plus connus[11],[12]. Son film Le collier et la perle a rencontré l'actualité quand, au moment d'achever celui-ci, plusieurs meurtres de femmes ont eu lieu au Sénégal. Le cinéaste a terminé son film en montrant des séquences où figurent des coupures de journaux de la presse sénégalaise relatant ces meurtres[1].
Filmographie[modifier | modifier le code]
Réalisateur[modifier | modifier le code]
- 2013: Le temps d’une semence (co-réalisé avec Gora Seck). Moyen-métrage: 53 min. Couleur.
- 2009: Le Collier et la perle, lettre d’un père à sa fille. Moyen-métrage: 45 min. DV cam. Couleur.
- 2006: Amma, les aveugles de Dakar. Moyen-métrage: 52 min. DV cam. Couleur.
- 2003: Un autre présage. Court-métrage:16 min. DV cam. Couleur.
Producteur[modifier | modifier le code]
- 2018: Fiifiiré en Pays Cuballo de Mame Woury Thioubou. Court-métrage: 52 min. Couleur
- 2011 : Le goût du sel de Ndéye Souna Dieye. Moyen-métrage: 52 min. Video HD. Couleur.
- 2009: D’une rive à l’autre de Delphe Kifouani. Moyen-métrage: 52 min. Couleur.
- 2008: Nos ambassadeurs de Delphe Kifouani. Moyen-métrage: 52 min. Couleur.
Publications[modifier | modifier le code]
- Mamadou Sellou Diallo, « Nos regards ne se croiseront pas! », dans François de Fronty, Dix films d'Afrique, Paris, L'Harmattan, coll. « Images Plurielles : Scènes et écrans », (ISBN 978-2-343-18020-5, présentation en ligne), p. 11-30
- Mamadou Sellou Diallo, « Le dispositif du "JE" dans le cinema documentaire africain des années 2000. », dans François Fronty et Delphe Kifouani, La diversité du documentaire de création en Afrique., Paris, L'Harmattan, (ISBN 978-2-343-06986-9, présentation en ligne).
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Olivier Barlet, « "Interroger les origines et la culture pour mieux trouver sa place dans le monde" entretien d'Olivier Barlet avec Mamadou Sellou Diallo », sur africine.org, (consulté le )
- François Fronty, « Le spectateur de cinéma en Afrique aujourd’hui », dans Patricia Caillé, Claude Forest (eds.), Regarder des films en Afriques, Villeneuve d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, coll. « Arts du spectacle – Images et sons », , 115–130 p. (ISBN 978-2-7574-2009-6, lire en ligne)
- Delphe Kifouani, « La métamorphose du regard: Mamadou Sellou Diallo, la poésie du documentaire », dans François Frontry et Delphe Kifouani, La diversité du documentaire de création en Afrique., L'Harmattan, (ISBN 978-2-343-06986-9, présentation en ligne).
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Christiane Poulin, « Quand papa écrit à Dady », Sud-ouest, La Rochelle, (lire en ligne, consulté le )
- « Les onzième rencontres internationales du documentaire africain de Saint-Louis, Sénégal », catalogue des onzième rencontres internationales du documentaire africain de Saint-Louis, Sénégal [PDF], Saint-Louis du Sénégal (consulté le )
- Dorothée Myriam Kellou, « A Agadir, un atelier pour que le Sud produise mieux ses documentaires et les fasse connaître au Nord : Au Maroc, le Fidadoc a réuni auteurs, réalisateurs et producteurs africains pour les former à maîtriser toute la chaîne de fabrication des films. », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- .Marie Lechapelays, « Sellou Diallo : « Accompagner le regain d'énergie du cinéma sénégalais » », Le Point, (lire en ligne, consulté le )
- Babacar Sy Seye, « L’association Cinéma 221 veut professionnaliser le 7e art », Enquete +, (lire en ligne, consulté le )
- « fiche professionnel de l'UGB de saint-Louis »
- « Faute de financement de la France : Ecran noir sur le Master de cinéma de l’Ugb », Le Quotidien, (lire en ligne, consulté le )
- « Site internet du GRECIREA »
- « Résidence itinérante : Des cinéastes formés à l’écriture documentaire », Le Quotidien, (lire en ligne, consulté le )
- .Delphe Kifouani, « La métamorphose du regard: Mamadou Sellou Diallo, la poésie du documentaire », dans François Frontry et Delphe Kifouani, La diversité du documentaire de création en Afrique., L'Harmattan, (ISBN 978-2-343-06986-9, présentation en ligne)
- Mame Woury Thioubou, « Sellou Diallo, enseignant en cinéma: "L’éducation apprend aux femmes à souffrir." », Le Quotidien, (lire en ligne, consulté le )
- « Ambitions : Le cinéclub Baraka œuvre pour la diffusion des films africains », Le Quotidien, (lire en ligne, consulté le )
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Fiche personnelle sur le site africultures.com
- Groupe d’Études et de Recherche Cinémas du Réel en Afrique (GRECIREA)
