La Nouvelle-Calédonie a été choisie lors de la réunion du du Conseil des Jeux du Pacifique qui s'est tenue à la clôture des mini-jeux des Palau. La Nouvelle-Calédonie, a été choisie au deuxième tour de scrutin par 27 voix sur 45, elle avait d'ailleurs failli l'emporter dès le premier tour en manquant la majorité absolue d'une voix. Elle s'est imposée face aux Îles Salomon et aux Samoa américaines[1].
Le Comité territorial olympique et sportif de Nouvelle-Calédonie (CTOS), dépositaire des Jeux, a délégué le l'organisation à une association créée le et baptisée « NC 2011 »[2]. Elle comprend une assemblée générale de 18 membres (9 représentants du mouvement sportif et 9 représentants des institutions de la Nouvelle-Calédonie), dirigée par un bureau de 4 personnes, 12 commissions (logistique, marketing et communication, médicale, sport, mairie du Village des Jeux, aménagement des sites, administration et finances, volontaires, animation et cérémonies, accueil et protocole, sécurité et sûreté, environnement) et 23 permanents.
Le logo officiel des Jeux et de l'association « NC 2011 » a été réalisé par l'agence de communicationnouméenneConcept en 2007. Il comprend quatre éléments dont la symbolique est définie ainsi :
représentation simplifiée et abstraite de deux personnages en mouvement (« la dynamique sportive »« ») et dont les bras forment un seul trait (« fraternité entre les sportifs du Pacifique »).
Logo des jeux du Pacifique de 2011 en Nouvelle-Calédonieune case (« représentation commune à tous les pays du Pacifique ») dont la forme rappelle celles contemporaines du Centre culturel Tjibaou de Renzo Piano (« l’identité calédonienne et l’association entre la tradition et la modernité »).
les couleurs : chaudes (dégradé de rouge, orange et jaune) de la case qui est ainsi associée à « la flamme des Jeux [qui] apparaît en illuminant la vasque » ; bleu (en dessous de la case et derrière les personnages) qui « rappelle l’océan commun à toutes les îles du Pacifique ».
la signature, ou devise des Jeux, « Pacifique Attitude », ayant phonétiquement une prononciation proche en anglais et français, qui « symbolise avec son double sens l’esprit de paix et de convivialité que devra être celui des Jeux NC 2011 ».
La mascotte des Jeux, Joemy, a été présentée le à la suite d'un vote public par courrier, email, fax et SMS (près de 8 000 votants). Le croquis initial est l'œuvre d'un élève du lycée Jules-Garnier à Nouméa, et a ensuite été animé en trois dimensions par le studio graphique nouméenBanana Studio. Il s'agit d'une roussette (animal dont la Nouvelle-Calédonie compte quatre espèces dont trois endémiques) bleue (une nouvelle fois pour rappeler que le même océan borde les 22 pays insulaires participant aux jeux) en short orange. Son nom, Joemy, est voulu comme une « invitation », par sa proximité avec le mot drehu (langue kanak de Lifou) « troemi » (prononcé « chôémi » qui signifie « viens ») et du « join me » (« rejoignez-moi ») anglais[5].
Une première mascotte avait été adoptée le , avant d'être retirée dès le lendemain à la suite d'une suspicion de plagiat. Elle représentait un margouillat également bleu, avec une crête aux trois couleurs des Jeux (bleu, rouge et jaune) et une médaille d'or autour du cou, et tenant dans la main la torche devant allumer la vasque (et dont la flamme reprend les mêmes trois couleurs). L'animal offrait une trop forte ressemblance avec un logo déjà présent sur internet[6].
Le groupe du service public télévisuel offre ainsi des moyens techniques et humains en soutien des équipes de Nouvelle-Calédonie 1re pour la couverture de l'évènement, avec 3 millions d'euros d'investissements et six unités de production, soit une trentaine de caméras, plus de 150 personnes et une régie d’habillage pour monter un plateau télé « spécial Jeux du Pacifique ». Sont ainsi prévus plus de 100 heures de direct pour les épreuves, la diffusion des cérémonies d’ouverture et de clôture également en direct, des émissions dédiées chaque jour et de nombreux reportages. Les trois chaînes locales francophones de la région Nouvelle-Calédonie 1re, Polynésie 1re, Wallis et Futuna 1re doivent diffuser les Jeux 8 h par jour, tandis que France Ô reprendra chaque jour les images lors d’une émission spéciale, et enfin France 2 et France 3 programmeront des « virgules » dédiées. Un partenariat avec le groupe audiovisuel australienABC doit de plus permettre de partager certaines images et profiter d'une couverture anglophone, même si France Télévisions conserve le contrôle sur le contenu des informations[7].
Six sociétés locales, nationales ou internationales ont signé avec NC 2011 un partenariat officiel qui en font les sponsors officiels des 14e Jeux du Pacifique :
Restauration française (Sodexo, restauration des athlètes et organisateurs soit 300 000 repas devant être servis pendant les Jeux, élaborés en collaboration avec les lycées professionnels hôteliers dans le cadre d’un projet pédagogique)
CIPAC (fourniture d'équipements et de solutions technologiques)
Manpower (recrutement et formation de 3 500 volontaires)
Le Méridien (accueil dans son établissement cinq étoiles de Nouméa, défini comme l'« Hôtel Amiral des Jeux », des officiels du Conseil des Jeux et des comités olympiques et sportifs des pays participants)
Vingt-deux pays insulaires (nations souveraines ou collectivités disposant de plus ou moins d'autonomie) participent aux Jeux du Pacifique, pour quelque 3 500 athlètes et 1 500 entraineurs, membres des équipes techniques ou officiels prévus.
Les Jeux du Pacifique de 2011 sont les premiers à appliquer la nouvelle charte du Conseil des Jeux, adoptée le et modifiée au . Elle fixe 12 sports obligatoires (contre 5 auparavant) et 16 sports optionnels laissés au choix du pays organisateur au sein d'une liste de 28 disciplines différentes (37 auparavant), dont certaines ne sont pas reconnues comme sports olympiques, à condition qu'au moins six pays participants s'inscrivent à chacune des activités choisies.
De plus, pour la première fois, quatre épreuves handisports sont intégrées au programme d'athlétisme : 100 m ambulant homme, javelot homme, poids fauteuil homme et poids fauteuil femme[9].
Les compétitions doivent se répartir en 34 sites (36 en séparant les différentes installations du centre Victorin-Boewa au Mont-Dore) répartis sur l'ensemble de la Nouvelle-Calédonie, même si Nouméa et sa banlieue réunissent une grande majorité des épreuves. Parmi eux, cinq sont des infrastructures créées ex nihilo, huit sont des équipements existants assez profondément agrandis et réaménagés, seize sont des installations ayant fait l'objet tout au plus d'une remise aux normes et cinq sont des sites ouvertes avec pas ou peu d'aménagements spécifiquement sportifs. Le coût global des travaux ainsi engagés est de l’ordre de 7,5 milliards de Francs pacifique (62,85 millions d'euros) dont une grande partie (5 milliards) financée par la Nouvelle-Calédonie[10].
Salle omnisports (« Arène du Sud ») de Païta, avec des équipements modernes aux normes internationales, est prévue également pour servir éventuellement de salle de spectacle (avec alors une capacité entre 2 500 et 3 000 spectateurs pour 1 919 places assises dans sa configuration maximale (2009-) : culturisme (858 places assises), volley-ball (matchs de poule, finales dames), basket-ball (demi-finales et finales, matchs de classement).
Centre provincial de tennis, Koné, avec quatre courts (Gazon synthétique couleur terre), deux minicourts, deux tribunes de deux cent cinquante places chacune, un club-house avec snack-bar et un parking (2010-)[13] : tennis (tournoi par équipes dames).
Centre d'activités nautiques (CAN) de la Côte blanche, avec l'aménagement d'une place artificielle de mise à l'eau supplémentaire, d'un pôle restauration (140 m2, capacité de 80 couverts) et un pôle hébergement (deux dortoirs, un pour garçon et un pour fille, 240 m2) pour accueillir les classes de mer, un pôle formation (une salle de cours et un bureau) et un pôle atelier (120 m2) à côté des bâtiments et de la plage existants (2010-) : voile.
Salle Picou de la Vallée des Colons, avec la réfection des vestiaires et construction de deux courts supplémentaires (305 places assises au total, travaux réalisés en 2010)[14] : squash.
Salle Jean-Noyant du Motor Pool, avec un agrandissement de la salle de réunion et la construction d'un auvent de 50 m2 (85 places assises, travaux réalisés en 2010)[14].
Centre aquatique régional (piscine de Koutio), Dumbéa, avec la construction d'une piscine olympique, de locaux annexes (vestiaires, sanitaires, exploitation, techniques) et de nouveaux gradins (capacité de 800 places assistes) à côté des bassins existants (-) : Natation[15].
Salle des arts martiaux d'Auteuil, Dumbéa, avec la construction à côté d'une salle préexistante de judo et de danse d'une aire d’évolution sportive avec 2 tatamiskaraté, de tribunes de 200 spectateurs, des vestiaires et sanitaires, de gradins bétons (capacité de 50 spectateurs) pour porter la capacité totale à 534 places assises, des locaux de rangements et des aires de stationnement (2010-) : karaté et taekwondo[16].
Stade de Hnassé à Lifou, avec la construction de deux nouveaux gradins non couverts de 300 places chacun et rénovation du terrain (capacité totale de 1 680 places assises) : football (demi-finales hommes et femmes).
Salle omnisports de l'Anse Vata (également construite pour les Jeux de 1966, plusieurs fois rénovée) : boxe (1 711 places assises), judo (1 350 places assises).
Les bâtiments qui ont servi de village des athlètes sont ceux de la future résidence universitaire de Nouville.
La nouvelle charte du Conseil des Jeux du Pacifique, que NC 2011 sont les premiers à appliquer, oblige à regrouper le logement des athlètes dans un « village ». Il doit être ouvert au moins 25 jours (pour 12 jours de compétition hors cérémonie d’ouverture) et est non-fumeur. Sa construction s'est effectué dans le cadre de la deuxième tranche de l'aménagement du nouveau grand campus de l'Université de la Nouvelle-Calédonie (UNC) sur la presqu'île de Nouville à Nouméa. Dans le cadre du contrat de développement État-Intercollectivités 2006-2010, une enveloppe de 500 millions de Francs CFP (4 190 026 €) est dans un premier temps dédiée à la réalisation d'environ 100 chambres (400 lits envisageables pour les Jeux). Cette offre est complétée par la mise à disposition des participants aux Jeux des nouveaux locaux administratifs et d’enseignements construits entre 2009 et 2011 pour le transfert du site de Magenta (surface de 2000 m2, susceptible d’accueillir environ 400 ou 500 lits en dortoir) et finalement de la résidence universitaire de 471 logements supplémentaires (2 000 lits possibles). Le coût total, prévu dans le projet d'extension de l'université, est de 3,7 milliards de Francs pacifique (31 millions d'euros). C'est donc finalement entre 2 800 et 3 000 lits qui sont prévus pour s'ajouter à l'existant (à savoir les locaux anciens et de la première tranche d'extension du campus de Nouville) pour le village des athlètes[17],[18],[4]. Des centres d'hébergements sont également livrés dans d'autres sites de compétitions hors Nouméa : à la fin de l'année 2010 à Koné, en à Koumac.
Ayant duré environ 3 h, la cérémonie, mise en scène par Isabelle de Haas, directrice de la troupe de théâtre locale « Pacifique et Compagnie », et chorégraphiée par Richard Digoué, de la compagnie de danse Nyian, comprend :
un prologue chorégraphié mettant en scène le « réveil des esprits du stade » (incarnés par des enfants portant des capes multicolores),
le défilé des délégations (ouvert par celle des Samoa, précédent pays hôte des Jeux en 2007, et clos par celle de la Nouvelle-Calédonie, pays organisateur, emmenée par deux portes-drapeaux, la nageuse Lara Grangeon et le tennisman Nicolas N'Godrela),
l'interprétation de la chanson officielle des XIVe Jeux (intitulée « Pacifique Attitude », reprenant la devise de NC 2011) par Tyssia accompagnée de danseuses (toutes se déplaçant sur des gyropodes),
la prestation des serments (par la volleyeuse Aurélie Kohnu, porte-drapeau de la Nouvelle-Calédonie aux Jeux de 2007, pour les athlètes et par l'arbitre international de taekwondo Thierry Colleux pour les arbitres),
l'entrée de la flamme, au milieu d'un jeu pyrotechnique, relayée par la lanceuse de javelot Bina Ramesh, le karatéka Vu Duc Minh Dack, la triathlète Érika Ellis, le taekwondoiste John Trouillet, le footballeur César Lolohea et la nageuse Diane Bui Duyet qui allume la vasque en forme de coquille de nautile géant,
un spectacle, le « temps du miracle », sur le lien entre « sport et création », organisé en quatre tableaux chorégraphiés et mettant en scène des marionnettes géantes, chacun consacré à une catégorie de sports : les sports de force et de combat tout d'abord, puis ceux de balles et de ballons, suivi par ceux de vitesse et de précision et enfin ceux d'eau.
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