Impasse Saint-Laurent
Impasse Saint-Laurent | ||||
Vue vers l'est, à partir du début de l'impasse | ||||
Situation | ||||
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Coordonnées | 47° 13′ 04″ nord, 1° 33′ 01″ ouest | |||
Pays | France | |||
Région | Pays de la Loire | |||
Ville | Nantes | |||
Quartier(s) | Centre-ville | |||
Début | Rue Mathelin-Rodier | |||
Fin | Square de la Psalette | |||
Morphologie | ||||
Type | Impasse | |||
Histoire | ||||
Anciens noms | Rue de Vincy | |||
Géolocalisation sur la carte : Nantes
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
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L'impasse Saint-Laurent est une rue de Nantes, en France.
Situation et accès[modifier | modifier le code]
Située dans le centre-ville, elle commence à l'extrémité nord de la rue Mathelin-Rodier et donne accès au square de la Psalette.
Origine du nom[modifier | modifier le code]
La rue prend le nom de l'église qui était située au fond de l'impasse.
Historique[modifier | modifier le code]
L'origine de l'église Saint-Laurent est très ancienne. Dévasté par les Normands au IXe siècle, l'édifice est rebâti. En 1106, une réunion d'évêques s'y déroule[1] ; y auraient participé : Benoît de Cornouaille, évêque de Nantes ; Raoul II, archevêque de Tours ; Morvan II, évêque de Vannes ; Hildebert de Lavardin, évêque du Mans ; le célèbre Marbode, évêque de Rennes ; Benoît III, évêque de Cornouaille ; Judicaël II, évêque d'Aleth ; Guillaume de Dol, abbé de Saint-Florent ; Lambert, abbé de Saint-Nicolas d'Angers ; Justin, abbé de Redon ; Brice, abbé de Vertou, et Foucher, abbé du Saint-Sépulcre de Beaulieu[2].
Par la suite, le bâtiment se détériore au point d'être presque entièrement reconstruit sur ordre de Charles de Blois au XIVe siècle. En 1495, Mathurin Rodier y est enterré, au terme de quarante années consacrées à la construction de la cathédrale de Nantes, dont il est chronologiquement le deuxième architecte.
En 1772, Sophie Trébuchet, future mère de Victor Hugo, est baptisée à Saint-Laurent[1].
Sous la Révolution, la voie reçoit le nom de « rue de Vincy[3] ». Durant la Révolution, la paroisse Saint-Laurent est réunie à celle de la cathédrale, en 1790. L'église et son presbytère donnant sur le cours Saint-Pierre sont confisqués[3], comme biens nationaux[1]. Le presbytère est acquis par la municipalité en pour la somme de 24 100 livres. La ville projette de prolonger l'artère jusqu'au cours Saint-Pierre en démolissant le bâtiment, mais le projet ne se réalise pas et l'immeuble est revendu à des particuliers 86 000 livres et est rebaptisé « maison Damourette ». L'église est mise en vente en 1796. L'église Saint-Laurent est démolie pour laisser la place à un immeuble qui conserve une partie des murs de l'ancien édifice[4].
En 1830, l'allongement de la rue, jusqu'au cours Saint-Pierre, est de nouveau envisagé, sans succès[3].
En 1940, Jean-Baptiste Daviais y installe, dans une maison auparavant inoccupée, un centre d'accueil pouvant héberger une centaine de réfugiés venant de Belgique et du Nord de la France fuyant l'invasion allemande[5].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]
La troisième maison du côté nord de la rue, à partir de la place Saint-Pierre, est connue sous le nom de la Psallette. Il s'agit, à l'origine, du siège de l'archidiaconé de la Mée. L'immeuble est un logis gothique de la fin du XVe siècle, dans lequel est installée l'école des choristes de la cathédrale, ou « psallette », qui laisse son nom à l'édifice[3].
L'hôtel Marion est construit à l'emplacement de l'ancienne église Saint-Laurent, en 1829[3].
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Cour et immeubles au fond de l'impasse.
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Porte de l'évêché.
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La cathédrale vue de l'impasse.
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Vue de l'impasse depuis le square de la Psalette.
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Ancienne fontaine.
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Mur.
Références[modifier | modifier le code]
- de Berranger 1975, p. 96-97.
- Durville 1908, p. 433-434.
- Pied 1906, p. 285.
- Durville 1908, p. 416.
- « Jean-Baptiste Daviais », service des espaces verts et de l'environnement de Nantes (consulté le ).
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Henri de Berranger, Évocation du vieux Nantes, Paris, Les Éditions de Minuit, (réimpr. 1994), 2e éd. (1re éd. 1960), 300 p. (ISBN 2-7073-0061-6, OCLC 312748431).
- Georges Durville, « L'église et la paroisse Saint-Laurent de Nantes », Bulletin de la Société archéologique de Nantes et de la Loire-Inférieure, t. 49, , p. 417-443 (lire en ligne, consulté le ).
- Georges Durville, L'église et la paroisse Saint-Laurent de Nantes, A. Dugas, , 25 p. (BNF 34124328).
- Alphonse Jarnoux, Les anciennes paroisses de Nantes : première partie ; les paroisses de la cité, Nantes, Alphonse Jarnoux, , 118 p. (BNF 36600645).
- Édouard Pied, Notices sur les rues de Nantes, A. Dugas, , 331 p., p. 285.