Highlife (musique)

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Highlife
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Amakye Dede.
Origines culturelles Années 1900 ; Accra, Côte de l'Or (Ghana)
Instruments typiques Trompette

Genres dérivés

Afrobeat, hiplife

Le highlife, aussi écrit high-life, est un genre musical africain ayant émergé dans les années 1900 à Accra, en Côte-de-l'Or (désormais Ghana).

Histoire[modifier | modifier le code]

Tiré des musiques d’église, des fanfares militaires, du jazz, des chants de marins, du calypso et des rythmes de la côte (« osibi » du Ghana à base de percussions et de chants, « ashiko » de Sierra Leone, « dagomba » et jeu de guitare « fireman » du Liberia)[1], le highlife (littéralement : « la belle vie, la grande vie ») se développe d’abord à Kumasi dans les années 1920, seconde ville du Ghana et chef-lieu de la région ashanti. Au début de la Seconde Guerre mondiale, ce rythme explose à Accra, devenu l’aéroport de transit des forces alliées en campagne au Moyen-Orient : des milliers de soldats européens et américains dont de nombreux musiciens y faisant escale, mêlent au highlife originel le jazz et le swing. Le Ghana est aussi en 1954 la première usine de pressage de vinyles d'Afrique de l'Ouest, située à Kumasi justement[1]. Et c'est début mars 1957 le premier pays d'Afrique de l'Ouest à s'émanciper de l'ancienne puissance coloniale[1].

Le highlife est également servi par le bouillonnement idéologique d’une élite intellectuelle dont la réflexion s’articule autour de quelques grands thèmes comme le nationalisme culturel, le respect de la personnalité africaine, la solidarité des peuples noirs et surtout le panafricanisme dont le plus ardent militant est Kwame Nkrumah, le président de ce pays indépendant en 1957. Cette indépendance est célébrée dans de nombreux morceaux de musique[1].

Parmi les musiciens les plus notoires de la scène highlife, se trouvent les ghanéens E.T. Mensah (en)[1], Ebo Taylor et Gyedu-Blay Ambolley[2] ainsi que les trompettiste et saxophoniste nigérians Victor Olaiya (en)[1] et Fela Kuti[1]. Ce dernier fera plus tard évoluer le style highlife vers un nouveau genre musical, l'afrobeat.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g « Le High-Life ghanéen », dans Afriques Musiques, une histoire des rythmes africains, Hors collection, , p. 47-66
  2. Jacques Denis, « Gyedu-Blay Ambolley, le highlife sauce piquante », Libération,‎ (lire en ligne).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Africa O-Ye - A Celebration of African Music - Graem Ewens - Da Capo Press, 1991 - 224 pages.
  • « Highlife guitar example » Africa: Your Passport to a New World of Music Eyre, Banning (2006: 9). Alfred Pub. (ISBN 0-7390-2474-4).

Liens externes[modifier | modifier le code]