Christine Mahy
Christine Mahy, née le 18 septembre 1960[1], est une militante belge contre la pauvreté et travailleuse socioculturelle. Elle est secrétaire générale et politique du Réseau wallon de lutte contre la pauvreté (RWLP)[2]. Elle siège au conseil de régence de la Banque nationale de Belgique[3],[4] . Elle a également présidé le Réseau Belge de Lutte contre la Pauvreté (BAPN)[5].
Enfance et études[modifier | modifier le code]
Née à Marloie en Belgique dans une famille populaire sans engagement politique particulier, elle est la benjamine d'une fratrie de quatre filles[6]. Elle suit des études secondaires à l'école de Jemelle, un établissement considéré comme populaire à Marche-en-Famenne[2]. Elle entreprend ensuite des études d'assistance sociale[1].
Travail social et militantisme[modifier | modifier le code]
Après ses études, elle choisit de travailler dans une cité d’habitations sociales de Marche-en-Famenne où vivent notamment des familles issues de l'immigration turque[5]. Elle y crée l’association sans but lucratif « La Chenille » (1982-1995) : une école de devoirs et d’animations de quartier[1] dans une maison appartenant à la société de logements La Famennoise et dont elle paie le loyer[2]. Elle y développe la conviction que le travail social et l'action culturelle sont indissociables dans une perspective d'éducation permanente[5].
Durant la même période, Christine Mahy travaille à la Maison de la Culture de Marche (1984-1990), avant d’en devenir la directrice (1991-1998)[1]. En 1998, elle crée avec Daniel Seret (son compagnon, artiste peintre engagé[6]) l'association sans but lucratif Miroir Vagabond[1] qui organise diverses animations culturelles en vue de l'émancipation des populations locales : bibliothèques itinérantes, alphabétisation, festivals d'art, théâtre-action,...[2] Elle y devient salariée au début des années 2000[5]. Elle s’investit ensuite dans l’asbl Centre de Médiation des Gens du Voyage en Wallonie[1].
Après son licenciement de la Maison de la culture de Marche, Christine Mahy devient présidente de du Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté en 2005-2006[2]. Cette asbl est composé de 35 associations membres et au travail avec un ensemble de partenaires[7] pour lutter contre la pauvreté. Christine Mahy veut y insuffler une démarche participative en y impliquant davantage les bénéficiaires[2]. Elle défend diverses causes liées à la pauvreté auprès des pouvoirs publics : logement, suppression du statut de cohabitant, aide financière pour les victimes des inondations de 2021 ou durant la crise sanitaire, réforme du contrôle des pensionnés bénéficiaires de la Grapa...[6] Elle en devient secrétaire générale en 2010[6].
Prix et distinctions[modifier | modifier le code]
En 2005, elle reçoit le prix Bologne-Lemaire de Wallonne de l’année[8].
En 2012, elle est élevée au rang de chevalier du Mérite wallon[1].
En 2019, elle est faite Docteure Honoris Causa par l'Université de Liège[5].
En 2022, elle est la première représentante de la société civile élue au Conseil de régence de la Banque nationale de Belgique[3].
Références[modifier | modifier le code]
- « MAHY Christine | Connaître la Wallonie », sur connaitrelawallonie.wallonie.be (consulté le ) .
- Laurence Van Ruymbeke, « Comment Christine Mahy a fait de la lutte contre la pauvreté le combat d’une vie (portrait) », Le Vif, (lire en ligne
) .
- « Christine Mahy élue régente de la Banque nationale », La Libre Belgique, (lire en ligne
) .
- « Christine Mahy élue régente de la Banque nationale », sur Le Soir, (consulté le ) .
- « Christine MAHY — Docteur honoris causa — Rentrée académique 2018-19 », sur www.uliege.be (consulté le ) .
- Pascal Lorent, « « Au nom de la cause » : Christine Mahy, la grande dame des petites gens », Le Soir, (lire en ligne ) .
- « Christine Mahy », sur Expertalia (consulté le ) .
- « Prix de la Wallonne ou du Wallon de l'année », sur www.institut-destree.eu (consulté le ) .
