Aller au contenu

Cheb Azzeddine

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Cheb Azzedine
Nom de naissance Abed Benaouda
Naissance
Chlef Drapeau de l'Algérie Algérie
Décès (à 43 ans)
Chlef Drapeau de l'Algérie Algérie
Activité principale Auteur-compositeur-interprète
Genre musical Raï
Labels Meftah

Cheb Azzedine (en arabe : الشاب عز الدين), de son vrai nom Abed Benaouda (en arabe : بن عودة عابد), né le 17 juillet 1975 à Chlef en Algérie et mort le dans la même ville, est un chanteur algérien de raï.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et formation[modifier | modifier le code]

Abed Benaouda, de son vrai nom, est natif d’El Firma, et a habité le quartier Chega, dans l’ex-El Asnam, entre à [1].

Carrière[modifier | modifier le code]

Cheb Azzedine sort son premier album intitulé Ach dani lel Ghorba en [2].

Révolutionnaire des temps nouveaux, il a la rage du pays, la rage de changer le mauvais en bon, de changer le pire en meilleur. Il chante l'espoir d'une Algérie pure et pleine de progrès pour les générations à venir. Il est la fierté du " Bled ". Le chanteur Raï ne mâche pas ses mots, dit à voix haute ce que d'autres disent tout bas. Cheb Azzedine dénonce le mauvais fonctionnement de la politique algérienne[3].

Il est emprisonné pour sa chanson phare " Chouf El Hogra Chouf ". Ce pamphlet dénonce l'injustice causée par l'oligarchie politique algérienne de l'époque[4]. Il est condamné à 12 mois ferme pour diffamation et outrage à corps constitués[5]. Le patron de la maison d'édition Fraternelle est condamné à la même peine. Ils sont aussi condamnés à verser une amende à la partie civile, à titre de dommages et intérêts pour avoir commercialisé cette chanson[6],[7].

Azzedine compte plusieurs chansons engagées dans son répertoire. En commençant par la tentation " Jaya Mel Paris " ; en consacrant toute une chanson à " El Bhar ", cette mer douce mais enragée qui les emmènerait à l'autre bout du monde ; " Ana Oana Brit " et " Ana Nstahel ".

Sa voix déchirante et mélodique, souvent "Auto-Tuné" sur des productions très percutantes, rend hommage à la femme dans " Karima " ou " Chaourat Fatma ". Il aborde des registres variés, riches en thématiques tirées de ses expériences personnelles. Son style marque un jalon dans l'histoire de la musique raï puis urbaine. Ses textes sont considérés comme osés et condamnés par la justice. Sa carrière se conçoit pour et par le peuple. Il vit avec sa famille dans le quartier populaire « Hay Chegga Ben Hattab » à Chlef. Il est l'un des grands chanteurs populaires d'Algérie.

Chanteur engagé qui prend la parole au sortir de la décennie noire, il défend une jeunesse, un peuple enfermé mais épris de paix, d'amour et de liberté. Il reste auprès des Algériens et du monde arabe, cette puissante voix mélodique, teintée de mélancolie et d'une énergie du désespoir. Il est aux cotés du regretté Cheb Hasni.

Mort[modifier | modifier le code]

Cheb Azzedine meurt à 43 ans, des suites d'un AVC, le , à l'hôpital de Chlef, en Algérie[8],[9].

Discographie[modifier | modifier le code]

Albums:

  • Lommima.
  • Dégoutage.
  • El Houcine.
  • Ach djabak liya kheira.
  • Drahmi Ma Hadhrouche.
  • Kahlate Laâyoune.
  • Ache Dani Nwalfo.
  • Sedjel Ya Tarikhe.
  • Ana Khayri sbab hezni.
  • 2013 : Nedik Ghir Ntia.
  • 2015 : Zhou We Elbnat We Litoral.
  • Lmouja jat.
  • cheft hmama.
  • wink ya souad mchewra.

Notoriété[modifier | modifier le code]

L'emprisonnement de Cheb Azeddine est mentionnée dans les observations d'Al Karama pour Human Rights Watch, et Algeria-Watch dans le troisième rapport périodique de l'Algérie au Comité des droits de l'homme de l'ONU (audience du 23 juillet 2007)[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Cheb Azzeddine : la voix chaude du pays profond s'éteint », (consulté le )
  2. « Cheb Azeddine nous quitte.. Il était le chanteur des humbles » (consulté le )
  3. « Algérie – Un chanteur de raï risque la prison à cause d'une chanson », sur 24 heures, (consulté le )
  4. « Maghreb : une brève histoire politique du raï », sur Le Point, (consulté le )
  5. Par Le 2 mai 2013 à 17h38, « Algérie : prison avec sursis pour avoir critiqué la police », sur leparisien.fr, (consulté le )
  6. « Cheb Azzeddine : la voix chaude du pays profond s'éteint », sur TSA, (consulté le )
  7. a et b « Emprisonné à cause d’une chanson – Algeria-Watch », sur algeria-watch.org (consulté le )
  8. « Algérie : le chanteur de raï Cheb Azzedine est mort, Observalgerie, 6 février 2019 (consulté le 6 février 2019)
  9. « Le chanteur de raï Cheb Azzedine n’est plus », sur alg24.net, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]