Élection présidentielle comorienne de 2016
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Élection présidentielle comorienne de 2016 | ||||||||||||||
Type d’élection | Présidentielle | |||||||||||||
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Corps électoral et résultats | ||||||||||||||
Inscrits | 158 645 | |||||||||||||
Votants au 1er tour | 118 057 | |||||||||||||
74,42 % | ||||||||||||||
Votants au 2d tour | 208 049 | |||||||||||||
69,12 % | ||||||||||||||
Azali Assoumani – CRC | ||||||||||||||
Voix au 1er tour | 16 596 | |||||||||||||
14,96 % | ||||||||||||||
Voix au 2e tour | 81 214 | |||||||||||||
41,43 % | ||||||||||||||
Mohamed Ali Soilihi – UPDC | ||||||||||||||
Voix au 1er tour | 19 541 | |||||||||||||
17,61 % | ||||||||||||||
Voix au 2e tour | 77 736 | |||||||||||||
39,66 % | ||||||||||||||
Mouigni Baraka – RDC | ||||||||||||||
Voix au 1er tour | 16 738 | |||||||||||||
15,09 % | ||||||||||||||
Voix au 2e tour | 37 073 | |||||||||||||
18,81 % | ||||||||||||||
Président de l'union des Comores | ||||||||||||||
Sortant | Élu | |||||||||||||
Ikililou Dhoinine | Azali Assoumani | |||||||||||||
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L’élection présidentielle comorienne de 2016 doit élire le nouveau président de l'union des Comores. Le président sortant, Ikililou Dhoinine, élu en 2010 et en fonction depuis le , ne peut se représenter.
Modalités[modifier | modifier le code]
Aux termes de la constitution des Comores, adoptée en , le président de l'union des Comores est élu pour un mandat de quatre ans. La présidence de l'Union est tournante entre les îles du pays. Au grand-comorien Azali Assoumani (2002-2006) ont ainsi succédé Ahmed Abdallah Sambi, anjouanais (2006-2011) puis Ikililou Dhoinine, mohélien et président investi en 2011. En 2016, la présidence devait constitutionnellement échoir à un mahorais. En effet, l’île de Mayotte, l’une des îles de l’archipel des Comores, fait partie de l’union des Comores selon la constitution du pays et reste revendiquée par celui-ci. Néanmoins, Mayotte reste jusqu'à ce jour administrée par la France, situation confirmée lors d'un référendum en 2009. Ainsi, c’est de nouveau à un Grand-Comorien que revient la présidence[1].
Au premier tour, seuls les Grand-Comoriens votent. Les trois candidats arrivés en tête sont présents au second tour, pour lequel l’ensemble des Comoriens est appelé aux urnes[1].
Candidats[modifier | modifier le code]
Vingt-cinq candidats sont en lice au premier tour de scrutin dont Mohamed Ali Soilihi (vice-président des Comores et candidat du régime actuel), Azali Assoumani (ancien président)[2], Mouigni Baraka Saïd Soilihi (gouverneur de la Grande-Comore), Fahmi Saïd Ibrahim El Maceli (député) et Bourhane Hamidou, ancien président de l'Assemblée de l'Union.
Plusieurs candidats émanant de la diaspora se sont présentés à cette élection tels que Allaoui Saïd Hamidou (du Parti Ulezi), Salim Saadi (Indépendant), Youssouf Abdou Moinaécha (indépendante), Youssouf Said Mahazi (indépendant) et Mahmoud Ahmed Wadaane (RIFAID).
Campagne[modifier | modifier le code]
La campagne démarre officiellement le [3].
Bien que les binationaux ne votent pas, la diaspora comorienne en France est jugée importante sur le plan électoral[1].
Déroulement du scrutin[modifier | modifier le code]
À la veille du premier tour, la commission électorale décide d'interdire le vote par procuration[2].
Premier tour[modifier | modifier le code]
Le premier tour a lieu le [2].
Second tour[modifier | modifier le code]
Le second tour a lieu le [2].
Le , la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) déclare Azali Assoumani vainqueur avec 40,98 % des voix mais Mohamed Ali Soihili, deuxième avec 39,87 % des votes, ne reconnaît pas les résultats, affirmant que certains bureaux de l’île d'Anjouan ne se sont pas exprimés, et demande l'organisation d'une élection partielle sur cette île[4].
Le , la Cour constitutionnelle des Comores ordonne la reprise d'une élection partielle dans 13 bureaux d'Anjouan en raison d'irrégularités constatées lors du scrutin du [5].
Le , Mouigni Baraka Said Soilih renonce et appelle à voter pour Mohamed Ali Sohili ; néanmoins, il ne retire pas dans les faits, car ceci est interdit par la loi comorienne[6].
Le scrutin partiel se déroule le [7].
Le , la Cour constitutionnelle déclare Azali Assoumani président des Comores avec 41,43 % des voix contre 39,66 % pour Mohamed Ali Soihili[8] ; l'investiture a lieu le .
Résultats[modifier | modifier le code]
Premier tour
le |
Second tour
le |
Second tour après partielles d'Anjouan le | |||||||
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Nombre | % des inscrits | % des votants | Nombre | % des inscrits | % des votants | Nombre | % des inscrits | % des votants | |
Inscrits | 158 645 | 100 % | 301 006 | 100 % | |||||
Votants | 118 057 | 74,42 % | 100 % | 208 049 | 69,12 % | 100 % | |||
suffrages exprimés | 110 947 | 69,93 % | 93,89 % | 196 023 | 65,12 % | 94,22 % | |||
bulletins blancs ou nuls | 7 214 | 4,55 % | 6,11 % | 12 026 | 4,00 % | 5,78 % | |||
Abstentions | 40 588 | 25,58 % | 92 9257 | 30,88 % | |||||
Candidat | Voix | % des exprimés | Voix | % des exprimés | Voix | % des exprimés | |||
Mohamed Ali Soilihi | 19 541 | 17,61 | 77 285 | 39,87 | 77 736 | 39,66 | |||
Mouigni Baraka | 16 738 | 15,09 | 37 116 | 19,15 | 37 073 | 18,81 | |||
Azali Assoumani | 16 596 | 14,96 | 79 429 | 40,90 | 81 214 | 41,43 | |||
Fahmi Saïd Ibrahim | 16 034 | 14,45 | |||||||
Saïd Larifou | 6 795 | 6,12 | |||||||
Bourhane Hamidou | 6 397 | 5,77 | |||||||
Mohamed Daoudou | 4 662 | 4,20 | |||||||
Said Hachim Achiraffi | 3 229 | 2,91 | |||||||
Assoumani Aboudou | 2 847 | 2,57 | |||||||
Mohamed Issimalia | 2 014 | 1,84 | |||||||
Mohamed Amiri Salimou | 1 938 | 1,75 | |||||||
Nassor Mohamed Ali | 1 901 | 1,71 | |||||||
Mzé Abdou Soulé El-Back | 1 767 | 1,59 | |||||||
Said Ali Kemal Ed-Dine | 1 570 | 1,42 | |||||||
Abdouloihabi Mohamed | 1 377 | 1,24 | |||||||
Ibrahima Hissani Mfoihaya | 1 366 | 1,23 | |||||||
Allaoui Said Hamidou | 1 055 | 0,95 | |||||||
Salim Saadi | 1 033 | 0,93 | |||||||
Cheikh Ahmed Said Abdourahmane | 767 | 0,69 | |||||||
Youssouf Abdou Moinaecha | 735 | 0,66 | |||||||
Said Ahmed Said Ali | 573 | 0,52 | |||||||
Youssouf Said Mahazi | 552 | 0,50 | |||||||
Mohamed Mohamed Ali Dia | 535 | 0,48 | |||||||
Mtara Maécha | 455 | 0,41 | |||||||
Mahamoud Ahmed Wadaane | 443 | 0,40 | |||||||
Sources: Comores Infos ([9],[10],[11]) |
Observations[modifier | modifier le code]
La mission d'observation de l'Union africaine est présidée par l'ancien président tunisien Moncef Marzouki[12],[13],[14].
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Tirthankar Chanda, « Présidentielle aux Comores: les clefs d'une élection atypique », RFI, (lire en ligne)
- « Présidentielle aux Comores : ouverture progressive des bureaux de vote », sur Jeune Afrique,
- « Comores: début officiel de la campagne pour l'élection présidentielle », sur rfi.fr, (consulté le )
- « Résultats contestés aux Comores: la Cour constitutionnelle devra trancher », sur rfi.fr, (consulté le )
- « Comores: la justice ordonne la tenue d'élections partielles dans 13 bureaux », sur rfi.fr, (consulté le )
- « Comores: le candidat arrivé en 3e position à l'élection présidentielle renonce », sur rfi.fr, (consulté le )
- « Comores: le scrutin partiel peut faire basculer le résultat de la présidentielle », sur rfi.fr, (consulté le )
- « Comores: Azali Assoumani élu nouveau président », sur rfi.fr, (consulté le )
- « Présidentielle: Mamadou , Mouigni Baraka et Azali au second tour », sur comores-infos.net, (consulté le )
- « Présidentielle 2016: Des résultats proclamés sans la communauté internationale », sur comores-infos.net, (consulté le )
- « Présidentielle de l'Union : Azali, une victoire nette et sans bavure », sur comores-infos.net, (consulté le )
- « Comores : Moncef Marzouki supervisera les élections aux Comores au nom de l’Union africaine », sur LINFO.RE,
- « Elections aux Comores : Marzouki conduira la mission d’observation de l’Ua », sur Al-Watwan,
- « Marzouki en mission d’observation des élections aux Îles Comores », sur Kapitalis,