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Virus d'Oropouche

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Oropouche orthobunyavirus

Le virus d'Oropouche (Orthobunyavirus oropoucheense, OROV), est une espèce d'arbovirus de la famille des Peribunyaviridae (genre Orthobunyavirus). On en connaît trois génotypes différents (I, II et III), en circulation en Amérique centrale et en Amérique du Sud.

Ce virus, transmis par des insectes hématophages, est responsable de la fièvre d'Oropouche. Il a été identifié pour la première fois chez l'Homme en 1955 à Vega de Oropouche (région de Sangre Grande, Trinité-et-Tobago).

Vecteurs :

Réservoirs :

Épidémiologie[modifier | modifier le code]

Propagation du virus d'Oropouche en Amérique centrale et en Amérique du Sud de 1955 à 2016. 1: Trinité-et-Tobago, 1955 (un cas) ; 2 : Belém (Pará, Brésil), première épidémie de 1961 (11 000 cas), épidémie de 1979-1980 (> 100 000 cas) ; 3 : Bragança (Pará, Brésil), épidémie de 1967 (6 000 cas) ; 4 : Santarém (Pará, Brésil), épidémie de 1975 (14 000 cas) : 5: Manaus (Amazonas, Brésil, épidémie de 1980-1981 (97 000 cas) ; 6 : Panama, première épidémie de 1989 (pas de données) ; 7 Ariquemes et Ouro Preto do Oeste (Rondônia, Brésil), épidémie de 1991 (94 000 cas) ; 8 : Iquitos (Pérou), première épidémie de 1992 (cinq cas confirmés) ; 9 : Magalhães Barata et Maracanã (Pará, Brésil), épidémie de 2006 (17 000 cas) ; 10 : Cuzco (Pérou), dernière épidémie signalée en 2016 (61 cas).

La circulation du virus a été mise en évidence dans plusieurs pays d'Amérique centrale et du Sud : Argentine, Brésil, Panama, Pérou et Trinité-et-Tobago. Plusieurs épidémies ont été rapportées au Brésil, dans les États du nord et du centre.

En septembre 2020, 37 cas compatibles avec le virus d'Oropouche ont été détectés à Saül (centre de la Guyane française), dont 7 confirmés par RT-PCR. Avec un nombre d'habitants entre 50 et 80 à cette date, le taux d'atteinte a été de 70 %[2].

Début juin 2024 on observe une recrudescence de la prévalence du virus, avec déjà 5 530 cas au Brésil (contre 836 pour toute l'année 2023). La Bolivie, la Colombie et le Pérou connaissent également une hausse. Traditionnellement endémique du bassin amazonien, le virus est désormais présent parmi des populations éloignées de la forêt tropicale. En mai, Cuba a signalé ses premiers cas[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. ICTV EC 54, Online meeting, July 2022
  2. https://www.who.int/fr/emergencies/disease-outbreak-news/item/oropouche-virus-disease---french-guiana-france
  3. (en) Sofia Moutinho, « A little-known virus on the rise in South America could overwhelm health systems », Science, vol. 384, no 6700,‎ (DOI 10.1126/science.zsbcmzz).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]