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En 1987, la chanteuse américaine Madonna parcourt le monde dans le cadre de son Who's That Girl Tour : elle est censée se produire en France au parc de Sceaux le 29 août mais le maire UDF Pierre Ringenbach y est opposé[1]. L'organisateur du concert, Jean-Claude Camus, décide de faire appel au Premier ministre Jacques Chirac et [2] sa fille Claude décide de convainc son père d'autoriser l'organisation du concert car elle estime que permettre à Madonna de se produire à Sceaux pourrait lui faire gagner la sympathie des jeunes électeurs en vue des prochaines élections présidentielles, alors qu'il souffre d'une mauvaise image auprès d'eux depuis le drame de l'affaire Malik Oussekine en décembre 1986. Il demande ainsi à Nicolas Sarkozy, chargé de la culture au conseil général des Hauts-de-Seine qui est propriétaire du parc de Sceaux, de contrer Pierre Ringenbach et d'organiser le concert de Madonna[3]. En outre, il donne une interview à la radio NRJ dans laquelle il annonce une baisse de la TVA sur le disque et le lancement d'une chaine de télévision musicale (la future M6)[4].

Ainsi, le 28 août 1987, Jacques Chirac accueille Madonna à l'Hôtel de ville de Paris où elle offre à Line Renaud et son Association des artistes contre le sida une partie des recettes de son concert pour un montant de 500 000 F. Lors de son concert le lendemain, Madonna dédie la chanson Causing a Commotion à Jacques Chirac[5] mais si la légende veut que le Premier ministre ait assisté au concert et que Madonna lui ait jeté sa petite culotte au visage, cette rumeur est fausse car Jacques Chirac était parti en voyage au Canada pour une visite d'État[2].

Les réactions politiques ne se font pas attendre : le président du Front national Jean-Marie Le Pen juge l'image « grotesque » et l'ancien ministre socialiste Jack Lang compare Jacques Chirac à un « crooner des années 50 ». Dans son propre camp, son ministre de la Culture François Léotard s'agace de la récupération politique qu'il fait de l'événement en vue des prochaines présidentielles[4]. Face à ces critiques, Claude Chirac jugera plus tard l'opération « ridicule »[6].


Paragraphe[modifier | modifier le code]

C'est dans cette optique qu'en août 1987, Jacques Chirac, sur les conseils de sa fille Claude[7], décide d'autoriser le concert du 29 août de la chanteuse américaine Madonna au parc de Sceaux, malgré les vives protestations du maire UDF de la ville Pierre Ringenbach[1] : le 28 août, la star en tournée mondiale avec son Who's That Girl Tour est reçue à l'Hôtel de Ville, où elle offre à Line Renaud et son Association des artistes contre le sida une partie des recettes de son concert pour un montant de 500 000 F. Le geste, accompagné d'une interview au magazine pour adolescents Podium dans lequel le Premier ministre annonce une baisse de la TVA sur le disque[8] et le lancement d'une chaine de télévision musicale (la future M6), est vivement commenté par la classe politique française[9] et vu comme une tentative de s'attirer le vote des jeunes pour la présidentielle[4],[10]. En revanche, si la légende veut que Jacques Chirac ait assisté au concert et que Madonna lui ait jeté sa petite culotte au visage, cette rumeur est fausse car Jacques Chirac était au Canada pour une visite d'État le soir du concert[2].

À placer dans la section "Une cohabitation difficile" avec peut-être une photo de Madonna en tournée

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) Steven Greenhouse, « Chirac Says 'Oui' to Madonna And Angers a Local Mayor », New York Times, (consulté le )
  2. a b et c (en) Stanley Meisler, « 'Odd Couple' in Paris: Madonna and the Premier », Los Angeles Times, (consulté le )
  3. Catherine Nay, Un pouvoir nommé désir, Grasset, , 480 p. (ISBN 9782246680093), chap. IX (« Consoler Pasqua et faire chanter Madonna »)
  4. a b et c Claude Weill et Carole Barjon, « Les terribles incertitudes de l'après-Madonna », Le Nouvel Observateur, no 1191,‎ , p. 26-27
  5. (en) « Madonna causes commotion with performance in France », The Register-Guard, (consulté le )
  6. Judith Perrignon, « Claude, une cadette attachée à l'image du père. A l'Elysée, la fille de Jacques Chirac est chargée de sa communication. », Libération, (consulté le )
  7. Laurent Léger, Claude Chirac : enquête sur la fille de l'ombre, Flammarion, , 337 p. (ISBN 9782081233874), chap. 22 (« Femme d'influence, femme politique »)
  8. Mark Hunter (trad. Lise Bloch-Morhange), Les jours les plus Lang, Odile Jacob, , 316 p. (ISBN 9782738101020), « L'Usurpateur », p. 267
  9. (en) « Madonna causes commotion with performance in France », The Register-Guard, (consulté le )
  10. Catherine Nay, Un pouvoir nommé désir, Grasset, , 480 p. (ISBN 9782246680093), chap. IX (« Consoler Pasqua et faire chanter Madonna »)