Jean Syndon

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Jean Sindou)
Jean Syndon
Attribué à Jean Syndon, Autoportrait présumé (1914).
Biographie
Naissance
Décès
(à 67 ans)
Paris 16e
Nationalité
Activité

Jean Syndon (né Marie Jean Baptiste Léon Sindou à Caniac-du-Causse le et mort à Paris le [1]) est un peintre français.

Spécialisé dans les portraits, il est aussi connu pour ses nus.

Biographie[modifier | modifier le code]

Marie Jean Baptiste Léon Sindou[2] naît le dans une famille originaire de Caniac, canton de Labastide-Murat, arrondissement de Gourdon[3] où elle possédait une propriété qu'elle dut vendre à la suite de revers de fortune occasionnés par la charge d'une famille nombreuse. Jean Sindou est le dernier des cinq enfants qui atteignent l’âge adulte sur les sept du couple : l’ainé Marcel, professeur[3], comme son père ; Angèle et Caroline modistes et couturières à Saint-Germain-des-Prés ; une troisième fille religieuse[3].

Admis à l'École des beaux-arts de Paris en 1889[4], il y reste jusqu’en 1895. Il a pour professeurs les peintres Léon Bonnat[5] et Jules Lefebvre[5]. Afin d’éviter les plaisanteries d'atelier à propos de son nom « Sindou », il prend le pseudonyme de « Syndon »[3]. Il participe à plusieurs éditions du Salon.

En 1901, son adresse est au 17, rue du Dragon[6] à Paris. En 1902 et jusqu’à son arrestation dans l'affaire d'Étretat, il emménage dans un atelier au 73, avenue de Versailles à Paris, où il a pour voisin d’atelier le peintre Henri-Georges Chartier[7].

Jean Syndon meurt en 1937[8].

L’affaire d’Étretat[modifier | modifier le code]

Le procès de Jean Syndon, illustration de Louis Rémy Sabattier publiée dans Les nouvelles illustrées.

Jean Syndon est condamné à dix ans de travaux forcés en 1902 par la cour d'assises de Rouen pour avoir assassiné, à Étretat, le mari de sa maîtresse[9], peine commuée en 1903 en dix années de réclusion par recours en grâce auprès du président de la République[10].

Œuvres dans les collections publiques[modifier | modifier le code]

Portrait de l'ingénieur hydrographe Léopold Manen (1898), musée des Augustins de Toulouse.


Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 16e, vue 5/31.
  2. « Le drame d'Étretat », Journal du Loiret, 30 novembre 1902.
  3. a b c et d « Le drame d'Étretat », Le Temps, 30 septembre 1902, p. 3 lire en ligne sur Gallica.
  4. « Cat'zArts - Affichage d'une notice », sur www.ensba.fr (consulté le ).
  5. a et b « Cat'zArts - Affichage d'une notice », sur www.ensba.fr (consulté le ).
  6. Société des artistes français, « Catalogue illustré du Salon… / publié sous la direction de F.-G. Dumas », sur Gallica, (consulté le ).
  7. « Le Temps », sur Gallica, (consulté le ).
  8. Bulletin de la Société des études littéraires, scientifiques et artistiques du Lot, janvier 1937, p. 194 lire en ligne sur Gallica.
  9. « L'affaire Syndon », Le Temps, , p. 3 lire en ligne sur Gallica.
  10. « La commutation de peine de Syndon », Le Temps, ,p. 3 lire en ligne sur Gallica.
  11. « Joconde - catalogue - dictionnaires », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  12. [PDF] « Les oiseaux disparus », dossier de presse sur chateau.dourdan.fr, p. 11.
  13. « Cat'zArts - Résultats de recherche », sur www.ensba.fr (consulté le ).
  14. « Portrait de l'amiral Leopold Manen », sur www.augustins.org (consulté le ).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Marcel Boulanger, « Tybalt et Syndon », La Renaissance latine, 1902, pp. 534-539 (en ligne sur Gallica). — Chronique inspirée de l'affaire d'Étretat.