En 1915, alors qu’il a tout juste dix-huit ans, il est désigné sur sa demande comme agent de liaison avec le Commandant des premières lignes d’Infanterie. Il a réussi malgré le bombardement des tranchées et boyaux à renseigner sans arrêt son chef de groupe sur les mouvements de l’infanterie. Il est décrit comme « un jeune gradé d’une rare énergie »[10].
En 1918, il devient jeune commandant de batterie et fait partie des combats qui se sont déroulés en Champagne du 15 juillet au 6 novembre 1918. Une partie de ses hommes y perdront la vie[11].
Haut fonctionnaire en Indochine en 1940, il est révoqué en 1941 pour son activité gaulliste et placé en résidence surveillée. Il réussit à échapper à la surveillance de ses agents de sécurité et à gagner Tien-Yen. De là, il est incarcéré par les Chinois comme espion à la solde des Japonais, mais il s’échappe, et fait un parcours à pieds de 100 kilomètres dans le Guangxi entre Liuzhou et Guilin. Il arrive à rejoindre une mission militaire britannique postée en Chine. En septembre 1942, il rejoint la France Libre depuis la Chine[12].
Il est chef d'escadron[16] à la 9e division d'infanterie coloniale, au sein du régiment d'artillerie divisionnaire. Commandant d'un groupe de 105 depuis les combats de Toulon lors de la Deuxième Guerre mondiale[16].
En 1945, il devient l'un des commissaires fédéraux dans l'Indochine française (Gouvernement fédéral de la République relative à l'Indochine), soit un an avant la guerre d'Indochine qui aboutira à la fin de cette fédération en 1954[17].
Ingénieur général des travaux publics de l'Indochine[5].
Sous-direction d'artillerie à la citadelle, concernant les travaux de fortification sur la frontière de la Chine[5].
Il a également effectué des missions pour le gouvernement français dans les pays suivants : Siam, Singapour, Philippines, HongKong, Chine, Mandchourie, Corée, Japon, USA, Inde, Italie, Grèce, Turquie, Roumanie, Hollande, Allemagne, Autriche, Tchécoslovaquie, Angleterre[20].
Marié trois fois et père de quatre enfants, tous nés de mères différentes, il meurt le 4 juin 1977 au sein de l'école Polytechnique[6],[21]. L'un de ses enfants est l'écrivain français Stéphane Bourgoin[22],[23] eu avec sa troisième épouse[24] Franziska Gloeckner[25] ; une de ses filles épousera le réalisateur Jean-Pierre Cuny[26]. Une autre de ses filles, Anouchka, eue avec sa seconde épouse Alice Gilbert Smith, s'est tuée en tombant d'une balançoire vers l'âge de cinq ans.
Sa descendance est aujourd'hui française, eurasienne et canadienne.
Commandeur de l'ordre du Dragon d'Annam[30].Décorations de Jean Lucien Joseph BourgoinTitulaire de huit citations : 2 à l'Ordre de l'Armée, 4 à l'Ordre du corps d'Armée, 2 à l'Ordre de Division.
Remerciements de Charles de Gaulle, le , à la fin de la guerre pour son implication dans les Forces françaises libres : “Répondant à l’appel de la France en péril de mort, vous avez rallié les Forces Françaises Libres. Vous avez été de l'équipe volontaire des bons Compagnons qui ont maintenu notre pays dans la guerre et dans l’honneur. Vous avez été de ceux qui, au premier rang, lui ont permis de remporter la Victoire ! Au moment où le but est atteint, je tiens à vous remercier amicalement, simplement, au nom de la France.”
Citation du général d'armée de Lattre de Tassigny le pour l'unité qu’il a dirigée[31].
Citation à l'Ordre de l'Armée, décision numéro 503, sur la proposition du Ministre de la Guerre, le Président du Gouvernement Provisoire de la République Française et le Chef des Armées[32].
↑ ab et cPhilippe Grandjean, L'Indochine face au Japon: 1940-1945 : Decoux-de Gaulle, un malentendu fatal, Harmattan, 2004 (ISBN978-2-7475-6857-9) [1].
↑Philippe Grandjean, L'Indochine face au Japon 1940-1945. Decoux-de Gaulle, un malentendu fatal., Paris, 5-7 rue de l'Ecole Polytechnique, L'Harmattan, , 298 p. (ISBN9-782747-568579), p. 126-127
↑Liste des Délégués de l'Assemblée Consultative provisoire siégeant à Alger [2].
↑Bruno Béthouart, La résistance des démocrates d’inspiration chrétienne en France : précocité et diversité, Lille, Publications de l’Institut de recherches historiques du Septentrion/Université de Lille (UMR 8529), (ISBN9782905637772), p. 99-122
↑ a et bExtrait de l’ordre général numéro 63 du 19-10-1944 du Général d'Armée de Lattre de Tassigny, Commandant la 1ère Armée Française. Paragraphe sur le Jean Bourgoin, Chef d’escadron du R.A.C.M.
↑Philippe Grandjean, L'Indochine face au Japon 1940-1945. Decoux-de Gaulle, un malentendu fatal, Paris, 5-7 rue de l'Ecole Polytechnique, L'Harmattan, , 298 p. (ISBN9-782747-568579), p. 128-129