Français : Église Saint-Florentin de Saint-Florentin, Yonne (vitraux du XVIe siècle). Deuxième verrière de la chapelle de la sainte vierge, datée de 1524 (la date fait présumer que cette verrière est la première de toutes). Description dans Salomon (1871) « Verrières de l'église de Saint-Florentin » (séance du 10 décembre 1871), Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, vol. 25 (5e de la 2e série),‎ p. 186-216 (cette verrière p. 200) :

Au sommet, dans l'ogive, l'Annonciation :

• à gauche : l'Ange, avec une phrase sur un phylactère : « Ave Maria, gratiâ plena, Dominus lectim »
• à droite : la Vierge, avec une phrase sur un phylactère : « Et concepit de Spiritu Sancto »

Les tableaux au-dessous (1er rang) (voir détails des panneaux : ) représentent :

• à gauche : la Nativité de Notre-Seigneur
• au centre : l'Assomption
• à droite : l'Adoration des Mages (Epiphanie)

Le rang en bas montre trois arcades de style Renaissance, qui encadrent :

• à gauche : le portrait du donateur avec son écu portant deux cornes de cerf séparées par une étoile (armes parlantes, le donateur s'appelant Cornu) ;
• les deux autres : des personnages inconnus.

L'arcade du milieu est surmontée d'un écusson portant deux lions (probablement les armes du seigneur de Coursan, collateur). Sur l'entablement de ce motif d'architecture on lit : « L'an mil cinq cent vingt-quatre, Guillaume Cornu a donné cette verrière. »
Au-dessus des cintres sont deux distiques latins :
Quos isto dignos offert Coursanus honore
His Senonum pastor dat pia sacra viris.
Uteris, Eusebi, his titulis, Cornute, sacello,
Coursanicus tribuit ; tu, hœc rata, pastor habes.

(Traduction : L'archevêque de Sens donne ce sanctuaire (confère cette chapelle) à ceux que le Seigneur de Coursan présente comme dignes de cet honneur.
Eusèbe Cornu, vous posséderez cette chapelle à ce titre ; c'est le seigneur de Coursan qui vous confère ce bénéfice, et vous, prélat, 'vous en ratifierez la collation.)