Français : Silvio Pellico dans les chaînes entre deux soldats autrichiens, lithographie par Émile Louis Vernier (1831-1887) d'après une peinture par Octavie Rossignon intitulée "Silvio Pellico au Spielberg" présentée au Salon de 1844 (numéro 1573 du livret) avec la description suivante : « Après m'être d'abord un peu rétabli, je languissais par le manque de nourriture et j'avais à essuyer de nouvelles attaques de fièvre ; j'essayais de traîner mes chaînes jusqu'au lieu de la promenade, et là, je me jetais sur l'herbe où je restais l'heure entière. Les gardes restaient debout ou s'asseyaient près de moi, et nous causions. La femme du surintendant était malade depuis longtemps et dépérissait lentement. Elle se faisait quelquefois apporter sur un canapé au grand air ; elle avait trois fils jolis comme des amours, un d'entre eux encore à la mamelle. La pauvre mère les embrassait souvent en ma présence, et disait : « Qui sait quelle femme deviendra leur mère après moi. Quelle qu'elle soit, que Dieu lui donne des entrailles de mère pour ces enfants, bien qu'ils ne soient pas nés d'elle » et elle pleurait. Elle languit encore quelque temps, puis mourut. » / (Silvio Pellico, "Mes Prisons".)