Alliance (Islande)

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Alliance
(is) Samfylkingin
Présentation
Président Kristrún Frostadóttir[1]
Fondation
Fusion de Parti socialiste
Parti social-démocrate
Réveil de la Nation
Liste des femmes
Alliance du peuple
Siège Reykjavik, Höfuðborgarsvæðið
Vice-président Heiða Björg Hilmisdóttir
Positionnement Centre gauche
Idéologie Social-démocratie
Europhilie[2]
Affiliation européenne Parti socialiste européen (associé)
Affiliation internationale Internationale socialiste (jusqu'en 2017)
Couleurs Orange et rouge
Site web xs.is
Représentation
Députés
6  /  63

L'Alliance (en islandais : Samfylkingin[a]), aussi appelée Alliance social-démocrate, est un parti politique islandais social-démocrate et europhile, classé au centre gauche. Le parti occupe 6 sièges à l'Althing, le Parlement islandais. L'Alliance est membre associée du Parti socialiste européen et a été membre de l'Internationale socialiste jusqu'en 2017.

Créée en 1999 comme coalition de la gauche islandaise puis unifiée en tant que parti, l'Alliance accède aux fonctions gouvernementales en 2007 en formant une grande coalition avec le Parti de l'indépendance, conservateur, puis, en 2009, en pleine crise économique et politique, prend la tête du gouvernement en s'alliant avec l'autre parti islandais de gauche, le Mouvement des verts et de gauche. En 2013, l'Alliance est sévèrement battue et siège depuis dans l'opposition.

Histoire[modifier | modifier le code]

Création[modifier | modifier le code]

Elle est constituée, en 1998, sous forme de coalition politique en vue des élections législatives de 1999, par le rassemblement de quatre formations de gauche et centre gauche, à savoir le Parti social-démocrate (AF), fondé en 1916, l'Alliance du peuple (AB), fondée en 1956, la Liste des femmes (SK), fondée en 1983, et le Réveil de la Nation (Tha), fondé en 1994.

L'Alliance adopte alors un programme de centre gauche, proche des idées du New Labour de Tony Blair, ce qui pousse certains députés à quitter la coalition et fonder le Mouvement des verts et de gauche (Vg). L'opération visant à rassembler toute la gauche islandaise échoue donc, l'Alliance remportant 26,8 % des suffrages exprimés et 17 députés, contre 23 pour l'ensemble des partis la constituant en 1995. Malgré cela, les quatre partis fondateurs décident, en , de fusionner afin de créer un parti politique capable d'être un contre-poids de gauche au Parti de l'indépendance (Sja), qui domine la vie politique de l'île. Aux élections de 2003, l'Alliance remporte 20 députés et 31 % des suffrages, tandis que le Sja tombe à 33,7 % des voix et 22 députés.

Grande coalition de 2007[modifier | modifier le code]

Lors des législatives de 2007, la coalition gouvernementale de centre droit, au pouvoir depuis douze ans, obtient une courte majorité absolue de 32 députés sur 63, ce qui pousse le Premier ministre Geir Haarde, du Sja, à faire appel à la Sam pour gouverner. Les deux formations constituent alors un gouvernement de grande coalition dans lequel Ingibjörg Sólrún Gísladóttir, élue présidente de l'Alliance en 2005, devient ministre des Affaires étrangères.

Cette participation au gouvernement aux côtés des conservateurs conduit les dirigeants de l'Alliance à revenir sur leurs promesses préélectorales et à manifester un soutien inébranlable au secteur financier[3].

Ébranlé par la crise bancaire et budgétaire, le chef du gouvernement décide finalement de démissionner le .

Direction du gouvernement en 2009[modifier | modifier le code]

Ingibjörg Gisladóttir est alors chargée initialement de constituer le nouveau gouvernement avec le Mouvement des verts et de gauche (Vg), mais elle renonce pour raisons de santé et est remplacée par Jóhanna Sigurðardóttir. Celle-ci conduit l'Alliance à la victoire avec 29,8 % des voix, et 20 députés, aux élections législatives du 25 avril ce qui fait des sociaux-démocrates la première force politique d'Islande. La coalition gouvernementale de gauche, désormais forte de 34 élus, est ensuite reconduite.

Déclin[modifier | modifier le code]

Après quatre ans au pouvoir, l'Alliance est sévèrement battue lors des élections législatives d'avril 2013 où elle obtient seulement neuf sièges et se retrouve dans l'opposition. Enfin, à l'issue des élections législatives anticipées du , où le parti n'obtient qu'un peu plus de 10 000 voix, l'Alliance ne détient plus que trois sièges[4].

En , alors qu'une crise politique provoque de nouvelles élections anticipées, l'Alliance connaît un regain de popularité et arrive en troisième position[b] avec 12 % des voix, et obtient 7 sièges[5].

Résultats électoraux[modifier | modifier le code]

Élections législatives[modifier | modifier le code]

Résultats nationaux[modifier | modifier le code]

Élection Voix % Sièges Gouvernement
1999[c] 44 378 26,8
17  /  63
Opposition
2003 56 700 31,0
20  /  63
Opposition
2007 48 742 26,8
18  /  63
Haarde II (2007-2009) et Sigurðardóttir I (2009)
2009 55 758 29,8
20  /  63
Sigurðardóttir II
2013 24 292 12,9
9  /  63
Opposition
2016 10 893 5,7
3  /  63
Opposition
2017 23 652 12,1
7  /  63
Opposition
2021
6  /  63
Opposition

Résultats par circonscription[modifier | modifier le code]

Année Nord Ouest Nord Est Sud Sud Ouest Reykjavik Sud Reykjavik Nord
% Sièges % Sièges % Sièges % Sièges % Sièges % Sièges
2003 23,2
2  /  10
23,4
2  /  10
29,7
4  /  10
32,8
4  /  11
33,3
4  /  11
36,3
4  /  11
2007 21,2
2  /  9
20,8
2  /  10
26,8
2  /  10
28,4
4  /  12
29,0
3  /  11
29,2
5  /  11
2009 22,7
2  /  9
22,7
3  /  10
28,0
3  /  10
32,2
4  /  12
32,9
4  /  11
32,9
4  /  11
2013 12,2
1  /  8
10,6
1  /  10
10,2
1  /  10
13,6
2  /  13
14,2
2  /  11
14,3
2  /  11
2016 8,0
1  /  8
6,3
1  /  10
6,4
1  /  10
4,8
0  /  13
6,4
0  /  11
5,2
0  /  11
2017 9,7
2  /  8
17,8
1  /  10
9,6
1  /  10
12,1
1  /  13
12,8
1  /  11
13
1  /  11

Liste des dirigeants[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Samfylkingin signifie littéralement « l'Alliance », avec article. Sans article, « Alliance » se traduit Samfylking.
  2. Le Parti du progrès, bien qu'ayant obtenu moins de voix que l'Alliance, obtient un siège de plus en raison des modalités de distributions des sièges.
  3. En tant que coalition de la gauche islandaise et non en tant que parti.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (is) « Stjórn flokksins », Samfylkingin (consulté le )
  2. (en) « Iceland's pro-EU parties abandon their push for fresh EU accession talks », sur icelandmonitor.mbl.is, .
  3. Silla Sigurgeirsdóttir et Robert Wade, « Quand le peuple islandais vote contre les banquiers », sur Le Monde diplomatique,
  4. (en) « General Elections 2016 in Iceland », Morgunblaðið,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. (en) « General Elections 2017 in Iceland », Morgunblaðið,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]